RDC : les indicateurs du cadre macroéconomique à fin février 2019 (BCC)

PAR Deskeco - 27 mar 2019 14:43, Dans Actualités

Le Comité de politique monétaire (CPM) a tenu sa deuxième réunion ordinaire, le mardi 26 mars à Kinshasa, sous la présidence du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo.

A l’issue de cette réunion, la Banque centrale a revu à la baisse le taux de croissance économique pour 2019 qui passe de 5,6% à 5,2%.  Cependant, la BCC a gardé inchangés tous les autres dispositifs actuels de sa politique monétaire.

Ainsi, la situation des finances publiques de la République démocratique du Congo se présente comme suit au 28 février 2019 :

  1.         Impulsée par le dynamisme du secteur extractif, le taux de croissance économique attendu en 2019 se situerait à 5,2 % venant de 4,1 % en 2018. Ces projections de croissance restent en phase avec le solde global brut d’opinions favorables des entrepreneurs qui demeure positif depuis le début de l’année en cours, attestant la confiance des Investisseurs dans l’évolution de la conjoncture économique à court terme. En effet, en février, ce solde a atteint 5,1 % contre +6,2 % un mois plus tôt et -2,3 % en décembre 2018.
  2.         Sur le marché des biens et services, la Stabilité des prix intérieurs s’est poursuivie au cours du mois sous analyse. En effet, le taux d’inflation mensuel en février 2019 s’est situé à 0,43 % contre 0,27 % le mois précédent. En cumul annuel à la deuxième semaine du mois de mars 2019, l’inflation a atteint 0,83 % contre 2,36% à la période correspondante de 2018. A mi-mars 2019, le taux d’inflation en glissement annuel est porté à 5,46 % face à un objectif à moyen terme de 7,00 %.
  3.         Concernant l’exécution des opérations financières de l’Etat en février 2019, y compris l’amortissement de la dette, elle s’est soldée par un excédent de 22,1 milliards de CDF, les recettes s’étant chiffrées à 445,0 milliards de CDF. En cumul annuel au 22 mars, la situation financière de l’Etat est déficitaire de 160,5 milliards de CDF contre un excédent de 150,3 milliards réalisé à la période correspondante de 2018.
  4.         Sur le marché des changes, il est noté la pérennisation de la stabilité du taux de change sur les différents segments du marché. Au 28 février 2019, le dollar américain s’est échangé à 1.637,01 COF et 1.660,83 CDF respectivement à interbancaire et au fait, soit une appréciation mensuelle 0,06% et une dépréciation de 0,17 %. Au 19 mars courant, les taux de change indicatif et parallèle se sont fixés à 1.639,70 CDF et 1.664,17 CDF le dollar américain, accusant respectivement une dépréciation de 0,25 % par rapport à fin décembre 2018 et une appréciation de 0,65 % contre des dépréciations de 1,59 % et 1,30 % enregistrées à la période correspondante de 2018.
  5.         Quant aux réserves de change, elles se sont établies à 971,89 millions de USD à fin février 2019, correspondant à 3 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. Toutefois, il a été noté une accumulation des réserves à la première quinzaine du mois de mars courant, atteignant 1,0 milliard de USD au 15 mars 2019 avant de baisser à 968,2 millions de USD au 19 mars.
  6.         Au niveau du secteur monétaire, la base monétaire s’est accrue de 79,12 milliards de COF d’un mois à l’autre, la situant à 2.691,3 milliards à fin février. Cette dilatation de la monnaie centrale a été impulsée par l’accumulation des avoirs extérieurs nets. Quant au Bon BCC, il a contribué à une injection annuelle de la liquidité de 5,0 milliards de COF, ramenant son encours à 37,5 milliards à fin février 2019.
  7.         Après examen minutieux des facteurs de risque pouvant affecter négativement la stabilité du cadre macroéconomique, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangés les dispositifs actuels de sa politique monétaire. Ainsi, le taux directeur demeure à 14,0 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0 % et 12,0 % et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2,0 % et 0 %. Le Bon BCC continuera à être utilisé pour réguler la liquidité.

Amédée MK

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