Cest toute la nation congolaise qui attend avec impatience léquipe gouvernementale qui devra être publiée incessamment, tout au plus avant la fin du mois daoût courant. Tout aussi, la communauté internationale attend-elle jauger lengagement pris par le président de la République dinsuffler un changement qui puisse permettre tant le décollage de la République démocratique du Congo que sa crédibilité dans le concert des nations.
Le premier gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba sera un signal, dans un sens comme dans lautre, dans le chef du président de la République, en ce qui concerne les attentes des Congolais et celles des partenaires extérieurs dont les Etats-Unis dAmérique et lUnion européenne.
Lon sait que les Congolais en ont marre des dirigeants véreux quils ont connus durant les 18 ans de règne de Joseph Kabila Kabange. Ces dirigeants véreux sont accusés de mauvaise gestion, de corruption et ou de violation des droits humains. A lunanimité, les Congolais nen veulent plus.
Il en est de même de la communauté internationale, devant qui Félix Tshisekedi sest engagé à instaurer un Etat de droits et surtout à mener une lutte efficace et déterminée contre la corruption, qui nentend pas collaborer avec des personnalités coupables de violation des droits humains par le passé.
Au regard des attentes du peuple Congolais, souverain primaire, et de la communauté internationale, le président de la République devra, sil veut réussir son mandat, éviter de nommer dans le gouvernement les personnalités qui heurtent à la fois la bonne gouvernance, le respect des droits humains ainsi que celles qui ont été sanctionnées par les partenaires de la RDC.
Dès lors, le Chef de lEtat, avant de nommer les ministres et vice-ministres du premier gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, devrait éviter les 2 erreurs suivantes :
1. Nommer les anciens dirigeants qui ont trempé dans la corruption, le détournement des deniers publics, la megestion ainsi que ceux qui jouissent dun enrichissement illicite. « On ne fait pas du neuf avec du vieux ».
2. Faire de nouveau confiance aux personnalités qui ont été sanctionnées par lUnion européenne et les Etats-Unis dAmérique soit pour corruption, soit pour persécution du processus électoral et démocratique. Ceci mettra en froid les relations diplomatiques de la RDC avec la communauté internationale alors que Félix Tshisekedi veux que la voix du Grand Congo soit entendue et respectée à linternational.
Si le gouvernement attendu pèche par lune ou lautre de ces deux erreurs, il sera difficile au chef de lEtat de réaliser son projet de société qui se résume au slogan « Le peuple dabord ».
Amédée MK