Le gouverneur de La Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, a tenu ce mercredi 23 janvier un point de presse au cours duquel il a dressé le bilan économique du Chef de lEtat sortant, Joseph Kabila, depuis sa prise de pouvoir, le 26 janvier 2001, à aujourdhui, la veille de la cérémonie dinvestiture du nouveau président élu Félix Tshisekedi.
Le patron de linstitut démission sest exercé à comparer les indicateurs macro-économiques entre 2001 à fin 2018. « Le cadre macroéconomique de la RDC est resté stable en 2018. Et même aujourdhui, cest un cadre qui reste favorable par rapport à toute activité économique au regard des indicateurs pertinents. Au niveau du secteur réel, lactivité économique a poursuivi sa croissance avec un taux de croissance de 4,1% sur base des éléments de production à fin septembre 2018. Nous attendons encore les éléments de production à fin décembre 2018 pour avoir les chiffres finals. Cest une croissance qui est impulsée par le secteur extractif, en particulier minier à plus de 50%. Cest une faiblesse parce que nous sommes exposés à la baisse des cours des matières premières. Delà, on voit quil faut procéder à la diversification de notre économie. Cette croissance traduit une évolution ascendante de léconomie depuis 2016 », a dit Déogratias Mutombo avant de comparer les principaux indicateurs macroéconomiques entre janvier 2001 et fin décembre 2018.
Selon les chiffres fournis par le gouverneur de la Banque centrale, en 2001 la RDC avait un PIB de 11 milliards USD contre environ 50 milliards USD à fin 2018. La BCC projette un PIB de 54 milliards USD en 2019.
En ce qui concerne le taux dinflation, il était à 135% en 2001 contre 7,2% à fin décembre 2018. Quant aux réserves internationales de change, elles sont évaluées aujourdhui à 880 millions USD contre 91 millions USD en 2001.
En ce qui concerne les Finances publiques, le gouverneur de la BCC a indiqué que la RDC a engrangé 4,4 milliards USD en 2018 alors quen 2001 les recettes étaient évaluées à peine à 382 millions USD.
Sur le plan de change, le franc congolais était à 311 pour 1 dollar américain en 2001 contre 1635,62 franc congolais pour 1 dollar américain à fin décembre 2018. Cependant, le patron de la BCC a précisé que le franc congolais sest déprécié seulement de 2,7% en 2018.
Dans sa conclusion, le gouverneur de la banque centrale a noté que le grand défi pour la RDC reste « la mobilisation des recettes ». La RDC mobilise moins de 10% des recettes par rapport au PIB national alors quelle devrait mobiliser au moins 20% pour être dans les critères. Ainsi, il appelle à la mise en uvre des réformes pour la diversification de léconomie nationale.
Aussi, Déogratias Mutombo a-t-il regretté que « la croissance na pas encore atteint le dynamisme nécessaire pour transformer les conditions de vie des populations ».
Joseph Kabila laisse un pays avec des indicateurs macroéconomiques au vert, selon le patron de la BCC. Après avoir exercé le pouvoir pendant presque 18 ans, le fils à Mzee Laurent désiré Kabila passe le flambeau ce jeudi 24 janvier, au cours dune cérémonie dinvestiture au Palais de la nation, au nouveau président élu Félix Tshisekedi Tshilombo.
Amédée MK