Le député national Claudel André Lubaya prend faits et causes de laction initiée par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) de manifester ce jeudi 25 avril devant les sociétés de téléphonie cellulaire à Kinshasa et en provinces pour protester contre la qualité et la surfacturation des services offerts aux consommateurs Congolais.
« Cest sans aucune réserve quen ma qualité délu et de citoyen que jassure de tout mon soutien et exprime ma totale solidarité au mouvement citoyen Lutte pour le changement dans son action de revendication citoyenne contre la surfacturation des services et la mauvaise qualité des prestations dans le secteur des télécommunications », dit ce député national dans sa tribune parvenue aujourdhui à DESKECO.COM.
Claudel André Lubaya invite ainsi les opérateurs des télécoms uvrant en République démocratique du Congo à « faire preuve de responsabilité sociale et sociétale ».
« Jinvite les opérateurs des télécoms à faire preuve de responsabilité sociale et sociétale en abandonnant les pratiques dénoncées par la Lucha et qui constituent une atteinte aux droits de consommateurs, un obstacle à la souveraineté nationale et une des causes de la perte des recettes fiscales et dappauvrissement de lEtat. Ils devraient sengager à améliorer la qualité de leurs prestations, à faire preuve de transparence en ce qui concerne les plans tarifaires des différents services (data, appels, sms) à la clientèle et à rendre publics leurs résultats financiers réalisés chaque année en RDC », note Claudel Lubaya dans sa tribune intitulée Assainir le secteur de télécommunications.
Cet élu de Kananga appelle, par la même occasion, le président de la République, Félix Tshisekedi, à « user de tous les moyens à son pouvoir pour assainir » le secteur des télécommunications.
Selon lui, ces dix dernières années, le secteur de télécom a vu son chiffre daffaires multiplié par 3 ou 4 selon le cas et ce, « en dépit dune couverture de plus en plus aléatoire et des services à la clientèle de plus en plus en perte de qualité ».
« Faute de transparence, lEtat perd chaque année plusieurs milliards en ce non compris les fausses déclarations sur la TVA et sur la taxe sur la consommation des appels, data et sms. A titre de comparaison, la Côte dIvoire réalise 4 milliards de dollars dimpôt des télécoms par an qui sont affectés à son budget dinvestissement tandis que la RDC, avec le même potentiel, atteint à peine un milliards de dollars », alerte Claudel André Lubaya avant dindexer lEtat congolais dêtre « impuissant sinon complice de cet état des choses » malgré lexistence de lAutorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC).
Pour ce député national, « il revient à lEtat de saisir lopportunité quoffre laction de la Lucha pour reprendre la mains dans ce secteur en veillant à la qualité des prestations, à la couverture territoriale des réseaux, aux coûts des services vendus, à lurgence de mettre fin à la fraude sur les appels internationaux entrants et aux autres forfaits tarifaires, à la publicité mensongère qui constitue une arnaque pour la clientèle et à la transparence des déclarations fiscales ».
Dès lors, Claudel Lubaya appelle lEtat à « procéder rapidement à laudit du secteur des télécoms et à la réforme de sa régulation pour y intégrer les citoyens à travers les organisations de défense des droits de consommateurs ».
Dans un communiqué diffusé en février 2019, les sociétés de téléphonie opérant en RDC avaient noté quelles respectaient les lois tant nationales que les normes de gouvernance à linternational.
« Les entreprises de télécommunications de la RDC portent la réputation de grands Groupes internationaux quelles représentent. A ce titre, elles se soumettent régulièrement aux audits tant au niveau national quinternational, parce que régies par des normes de gouvernance et déthique répondant aux contraintes des entreprises cotées en Bourse. De même, elles contribuent activement au revenu national, respectueuses des paiements des impôts et taxes de la République, depuis plus de 15 ans. Enfin, nous rappelons notre engagement citoyen à continuer à uvrer pour le développement socio-économique de notre pays au bénéfice de nos abonnés et de toutes nos parties prenantes étatiques ou privées », indiquait ce communiqué diffusé par les quatre opérateurs de téléphonie cellulaire en RDC dont Vodacom, Orange, Airtel et Africell.
Cette communication était une mise au point par rapport à la polémique sur le contrôle des flux téléphoniques confié à la société AGI par le ministère des PT-NTIC.
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Amédée Mwarabu