Essentiellement couverte d'espace vert dont la forêt équatoriale, lex province du grand Equateur serait aujourdhui encore victime de l'exploitation forestière abusive et illégale. Pourtant, les populations autochtones et autres communautés locales de cette partie de la République démocratique du Congo vivent principalement des essences et richesses de leurs forêts.
Le député national Sam Bokolombe, élu de Basankusu, professeur de son état, la fait remarquer le jeudi 03 octobre 2019 dans la matinée, au ministre national de l'Environnement et Développement durable, Me Claude Nyamugabo Bazibuhe. Cétait au cours dune audience accordée à une délégation du Caucus des élus du grand Equateur.
Le service de communication du Ministère signale que cette délégation a déploré le non-respect du Code forestier, moins encore du cahier de charge des exploitants forestiers opérant dans lancienne province de l'Equateur, surtout en ce qui concerne la responsabilité sociétale des entreprises, notamment dans le domaine de l'éducation, de la santé et de construction des routes de desserte agricole. Et les parlementaires du grand Equateur dénoncent que ces exploitants profitent donc abusivement de la richesse forestière de ce coin de la Rdc sans contrepartie, ni politique de reboisement.
Dans ses propos, le prof. Sam Bokolombe à la tête de cette délégation, fait remarquer que nuire à cette forêt, c'est nuire non seulement aux riverains et autochtones de cette province (aujourdhui démembrée en cinq nouvelles provinces), mais aussi nuire au monde entier. Car, a-t-il rappelé, il s'agit là du deuxième poumon mondial (faisant partie des 62 % des forêts du bassin Congo que regorge la Rdc) après l'Amazonie au Brésil, en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique.
Outre les abus signalés plus hauts, cette délégation parlementaire a aussi expliqué au ministre Claude Nyamugabo, ce quon qualifie des ruses dont usent certains exploitants forestiers. Parmi lesquelles, la sous-traitance des exploitants forestiers et artisanaux et le non-respect de la limite du terrain d'exploitation fixée par les autorités administratives.
Les représentants du peuple de lex province du grand Equateur ont également présenté au ministre ayant les forêts dans ses attributions, le risque de la disparition progressive des forêts congolaises, si le Gouvernement ne s'implique pas urgemment. Lon explique par exemple que sur les huit territoires que compte la nouvelle province de l'Equateur aujourdhui, sept d'entre eux font office d'une exploitation de bois à l'exception du territoire de Makenga qui ne dispose pas de bois.
Comme pistes de solution, les délégués du Caucus des parlementaires du grand Equateur ont proposé quelques mesures palliatives qui nécessitent du financement, notamment pour une politique de reboisement des espaces exploités et la conservation de la nature.
Face à cette situation, le ministre de lEnvironnement et Développement durable, Me Claude Nyamugabo Bazibuhe, sest montré rassurant devant les élus du peuple du grand Equateur. Il leur a promis de s'impliquer personnellement et de faire respecter le Code forestier ainsi que les cahiers de charges des exploitants.
Pour lier la parole à l'acte, le n°1 de lEnvironnement sest engagé à organiser dans les tout prochains jours, une descente sur terrain pour palper du doigt cette réalité.
Lepetit Baende