Le société civile a analysé le mardi 20 novembre 2018, au cours dune conférence de presse, le projet de la loi des finances exercices 2019. Selon les forces vives, ce budget donne plus dallocations aux institutions politiques au lieu de mettre laccent sur l'éducation, la santé ou encore les infrastructures.
Le rapport rendu public par le Réseau Gouvernance Économique et Démocratique ( REGED), note que la loi des finances 2019 ne permet pas à la RDC datteindre le niveau de mobilisation effective de ses recettes comparativement à ses potentialités. Pour la société civile, il est important pour le pays de se focaliser sur la lutte contre le coulage des recettes.
Le niveau des prévisions des recettes dans le projet de loi des finances 2019 ne reflète pas le potentiel fiscal du pays. Un effort considérable devra être fait pour accroître les recettes afin de donner les moyens à lEtat dinvestir dans le développement, surtout dans les secteurs porteurs de croissance et les secteurs pro-pauvres afin de rendre cette croissance inclusive. Cependant, le coulage des recettes publiques, limpunité et la corruption essoufflent tout effort de mobilisation de recettes, indique ce rapport.
Pour la société civile, le pouvoir politique saccapare dune bonne partie de ce Budget.
Les prévisions des dépenses dans le projet de la loi des finances 2019 ont plus privilégié les institutions politiques comme la présidence de la République, la Primature, le Parlement au détriment dautres ministères sectoriels notamment la santé, léducation, lagriculture, lénergie, les mines et les infrastructures. En effet, plus de 80 % de crédits sollicités leur ont été accordés contre 56% seulement de crédits pour les autres institutions.
Ce rapport de la société civile a été réalisé grâce aux partenaires techniques et financiers à travers le Projet PROFIT-Congo coordonné par le COREF et financé, entre autres, par la Coopération Britannique( DFID), la Banque Mondiale et le Royaume de Belgique.
Willy Akonda Lomanga/ Desk eco