Dans ce document, que DESKECO.COM a exploité, lODEP énumère quelques facteurs importants ayant caractérisé lexécution du budget de lEtat au premier trimestre 2019.
Faible dépenses des secteurs pro pauvres
Le monitoring de lODEP, sur les états de suivi budgétaire du Ministère de Budget, met en exergue les dépenses des institutions politiques, notamment la Présidence de la République (18 millions USD), la Primature (6,1 millions USD), lAssemblée Nationale (17,1 millions), le Sénat (5,2 millions USD), les Gouvernorats des provinces et les Assemblées provinciales (167,2 millions USD). Dans lensemble, les institutions ont coûté environ 213,6 millions USD au trésors publics.
Alors quon note laccroissement des dépenses des institutions du jour au lendemain, celles des secteurs sociaux diminuent. Avec la persistance du déficit budgétaire depuis février 2019, les chances des investissements restent très minces, indique le rapport. La réduction de ces dépenses pourrait faciliter la construction des écoles et des hôpitaux, la réhabilitation des routes dintérêt national, etc.
Labsence de paiement des dépenses sociaux se justifie dans la mesure où la gestion budgétaire reste opaque. Le non-respect des lignes budgétaires prive les secteurs pro pauvres de moyen de mise en uvre des politiques publiques, comme fut le cas pendant la période compris entre 2012-2017. On assiste à laccroissement des inégalités sociales, lapprofondissement de la pauvreté, la détérioration de la gouvernance administrative, la baisse de la consommation, qui ne font que perdurer, malgré les bonnes intentions du Président de la République, alerte lObservatoire de la Dépense Publique.
La mauvaise gestion crée des dégâts
Lexécution du budget 2019 pendant la période de janvier-mars est caractérisée par un déficit budgétaire de 151,1 millions USD et pourraient être plus élevés dautant plus que les dépenses publiques ont été payées à hauteur de 42,46% au premier trimestre 2019; labsence de sources de financement des prévisions établies; des dépassements habituels des prévisions votées et dont les sources de financement sont clairement indiquées. A titre dexemple, les dépenses de fonctionnement la Présidence de la Républiques ont connu un dépassement de 120% entre janvier-mars 2019.
LODEP renseigne par ailleurs que plus de 75% des dépenses publiques ont été exécutées en procédures durgence. Cest le cas du programme durgence de 100 jours du chef de lEtat, qui est extrabudgétaire. Pourtant, seule la loi des finances rectificative, en cours dannée, peut modifier certaines dispositions de la Loi de finances de lannée.
Il faut noter que le plan dengagement budgétaire de la période, publié par le Ministère du Budget, prévoyait les dépenses à hauteur de 682 894 119,48 millions de dollars américains. Pendant la période, les recettes internes mobilisées par les régies financières se situent autour de 583 668 054,93 millions USD soit un taux dexécution de 85%. Comparé aux prévisions linéaires de 1 374 483 494,23 milliard USD, il se dégage un taux dexécution de 42,46%, lit-on du rapport de monitoring de lODEP.
VM