RDC-Japon: La JICA modernise les laboratoires de l’INRB avec 23 millions $

PAR Deskeco - 27 juin 2019 10:04, Dans Actualités

L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) finance depuis quelques années, plusieurs projets et programmes d’intérêt communautaire à travers le territoire national de la République démocratique du Congo, en collaboration avec le gouvernement congolais.

Et cela, dans divers domaines et secteurs de la vie nationale, dont les prioritaires sont la consolidation de la paix, le renforcement du système de santé et la lutte contre la maladie, développement économique et protection de l’environnement et gestion durable des forêts pour la lutte contre le changement climatique. Sans oublier les infrastructures, la Police, la formation des jeunes, le renforcement des capacités, etc.

Et pour s’en rendre compte, la plupart de ces projets financés par la coopération japonaise ont été visités par les journalistes à l’issue d’une tournée de presse organisée deux jours durant dans la ville de Kinshasa, le mardi 25 et le mercredi 26 juin 2019. D’abord cette activité a débuté au beau complexe de l’Institut national pilote d’enseignement des sciences de santé (l’INPSS, ex IME), situé sur le boulevard triomphal au croisement de l’avenue Saio.

Ces bâtiments modernes ont été réhabilités, construits et équipés par la JICA en termes de don non remboursable. C’est dans le but de contribuer à l’amélioration de la formation des professionnels de santé et le perfectionnement des personnels de santé en poste sur toute l’étendue de la Rdc.

Les professionnels des médias ont effectué des visites guidées des différents compartiments de ces belles bâtisses. Et quelques informations utiles leur ont été fournies par le directeur général de cette institution d’enseignement médical, M. Marcel Baroani Bunzuki.

Ainsi, il leur a indiqué qu’en plus des grandes réalisations physiques de la JICA à l’INPESS, l'organisation du jury national est également prise en charge par la coopération japonaise. « Avec la JICA on travaille sur la filière accoucheuse basée sur l'approche par compétence ; sur les projets d'appui au développement des ressources humaines de santé ; sur le soutien à l'élaboration du plan national des ressources humaines ; la formation de base et formation continue, etc. La création de cette école est la promotion de la formation de qualité pour se mettre à niveau par rapport à l'évolution scientifique basée sur la formation et la compétence », a expliqué M. Baroani.

Bientôt l’INRB un centre de référence sous régionale

Après l’INPESS, les hommes et femmes des médias sont allés se rendre compte de l’état d’avancement des travaux du projet d’aménagement de l’INRB (Institut national de recherches biomédicales). Ces nouvelles constructions modernes en cours dans l’enceinte de l’INRB sur l’avenue des Huileries, comportent trois principales parties : le centre de formation, le centre d’essai, et le bâtiment principal pour le centre diagnostic et recherche (laboratoires sous haute surveillance pour des pathogènes très dangereux).

Selon des ingénieurs trouvés sur le chantier, ces travaux sont hyperspécialisés. Débutés en mars 2018, ils pourront terminer à la fin de l’année en cours. L’inspection, la recherche, la construction des bâtiments, etc., sont financés à plus de 23 millions de dollars américains par la JICA. La coopération japonaise assure aussi la dotation de tous les équipements (de la dernière technologie) de ces nouveaux laboratoires P3 de l’INRB, et des autres compartiments. Des dispositifs pour la desserte en eau et en électricité sont également mis en place.

« La coopération que nous avons lancé avec le Japon se traduit par des faits concrets. Le premier fait c’est le projet pour améliorer l’infrastructure de recherche de l’INRB. Les nouvelles infrastructures de l’INRB comprennent plusieurs laboratoires P3 et P2, le centre de formation, le centre d’essai clinique et le grand amphithéâtre. Cette infrastructure va donc nous permettre de nous classer au niveau des laboratoires qui seront reconnus par l’OMS, très prochainement. C’est donc une très grande réalisation. Et nos techniciens, nos chercheurs, pourront travailler dans des conditions de sécurité maximales », a confié à la presse, le directeur général de l’INRB, le professeur Jean-Jacques Muyembe.

Il a exprimé sa gratitude à la coopération japonaise. « Nous remercions de façon plus générale la JICA, pour l’aide qu’elle a apportée dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola. En plus des tests rapides qu’on utilise encore sur le terrain, nous avons reçu également du matériel de protection pour nos techniciens, et également des machines pour le diagnostic de la maladie à virus Ebola », a-t-il ajouté.

Les journalistes se sont aussi rendu compte d’un autre projet, le SATREPS, financé par la JICA pour la recherche épidémiologique. Pour Dr. Justin Masumu, un de ses membres en Rdc, ce projet est multisectoriel et s’articule sur la formation des jeunes chercheurs.

C’est un projet de renforcement des capacités et développement, de recherche scientifique, de transfert des technologies, et qui vise à générer les capacités, a indiqué son responsable, le professeur Takada. Il souligne aussi que ce projet qui s’étend sur cinq ans se focalise sur les zoonoses virales (virus qui passent des animaux aux humains), dont fait partie la maladie à virus Ebola. D’autant plus que 80 % des maladies dont souffre l’humain proviennent des animaux.

Une bénéficiaire de ce projet, professeure d’université de son état, a témoigné que le SATREPS offre un programme de formation postdoctoral, lequel forme des experts en contrôle des maladies zoonotiques. Pour cela, il y a des cours théoriques à l’université, des cours pratiques dans des laboratoires, un stage dans une organisation internationale, des travaux sur terrain, des enseignements universitaires, etc. Il existe également un réseautage en Afrique et aux pays européens, a-t-elle affirmé.

Commentant sur ce projet, le professeur Muyembe a souligné que « Cette infrastructure qui est mise en place par la coopération japonaise (à l’INRB) sera doublée d’un autre projet technique qui va l’appuyer. Ce projet de formation va créer des capacités des chercheurs au sein de l’INRB et également un appui dans le transfert des technologies. Ces deux choses vont faire que l’INRB dans quelques années, deviendra un centre de référence sous régionale, voire même en Afrique, pour une grande partie des maladies ».

Dans leurs réponses aux questions des journalistes, les responsables de SATREPS ont indiqué que ce projet mis en œuvre conjointement en Rdc et en Zambie, a un coût global de plus de 4,5 millions de dollars américains financé à 60 % par la JICA et à 40 % par une autre institution japonaise qui ne finance que des projets en sciences médicales.

Lepetit Baende

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