Lexposé de M. Paluku portait sur : « Kinshasa 2050, la révolution industrielle : enjeux et défis ». Il a donné sa vision sur la révolution industrielle voulue dici 2050 dans la capitale. Il y a certains préalables.
« Il y a nécessité de rationaliser loccupation du sol en prévoyant une cartographie qui précise les zones résidentielles, les zones industrielles et commerciales ainsi que le peu de réserve stratégique en vue de prévenir les occupations anarchiques. », a-t-il affirmé.
Selon les estimations, Kinshasa comptera environ 35 millions dhabitants en 2050, en tenant compte des 9% de croissance démographique. Il faudra notamment anticiper la pression démographique et ses conséquences socio-économiques, socio-écologiques.
Le ministre de lindustrie appelle pour ce faire, à révolutionner la gouvernance et à penser dores-et-déjà, à la transformation locale des matières premières à linstar du cobalt pour la fabrication des voitures électriques.
« Même si nous ne sommes ni dans la première, ni dans la deuxième, ni dans la troisième phase de révolution industrielle, je vois quen 2050, nous serons aussi comme les autres dans la quatrième révolution industrielle. Il faut quon pense aux moyens de management de gouvernance moderne. 2050 nous voulons arriver à une intelligence artificielle. Il faut quon arrive à ce quon appelle linternet des objets, à une transformation, à une capture, à un sucrate dénergie comme par exemple lutilisation de lait, des voitures électriques. Il faut que Kinshasa pense déjà à comment à 2050 produire des voitures électriques avec le cobalt qui est à Kolwezi. On ne pourrait même pas avoir besoin de discuter de Inga parce quau moins chaque province a des rivières qui peuvent produire lélectricité.», a expliqué lancien gouverneur du Nord-Kivu.
La transformation des minerais est un casse-tête en RDC, principalement dans la région du Katanga suite à un déficit énergétique. Le Directeur Général de la Société Nationale dElectricité, Bosco Kayombo Kayan qui intervenait également mardi au salon Expo Béton a plaidé pour le renforcement des capacités de sa société pour améliorer la couverture de Kinshasa en électricité.
« Il faut plus ou moins 8 milliards de dollars pour mettre en conformité le réseau de Kinshasa. La ville est devenue une mégalopole. Les constructions et les maisons en étage poussent comme des champignons. Il faut renforcer les installations », a-t-il déclaré.
A Kinshasa, à peine 550 mégawatts sont transportés alors que la demande est de plus de 1000 mégawatts. Aujourdhui, le taux délectrification de la ville est de 44,1%.
Patrick Maki