Le prix des produits pétroliers, notamment lessence et le mazout est revu à la hausse à Beni et Butembo, (Nord-Kivu) depuis ce samedi 26 janvier 2019, dans la plupart des stations-services. Le litre de lessence ou de Mazout qui se négociait il y a trois jours entre 1700 et 1750 FC se vend aujourdhui entre 2 000 et 3 000 FC, voir 3 200 FC chez les revendeurs communément appelés Kadafis.
Daprès Polycarpe Ndivito, président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC-Butembo), cette flambée du prix fait suite à la rareté du carburant dans les entrepôts locaux.
« A Beni tout comme à Butembo, on fait face à la rareté de lessence et du gasoil au sein des entrepôts locaux. Car depuis trois mois maintenant, les véhicules qui nous ravitaillent en carburant étaient bloqués à Eldoreth et Kisumu au Kenya, sans être servis. Je pense que cest la peur du lendemain qui pousse les spéculateurs à orchestrer cette flambée », indique Polycarpe Ndivito.
Le président du patronat local rassure que le prix baissera dici peu. « Nous venons dapprendre que les camions citernes sont déjà servis. Aucun autre paramètre ne peut justifier le maintien de cette flambée. Car à la douane (de Kasindi-Lubiriha, Ndlr), aucun indicateur na changé, que ce soit le prix moyen frontière, que ce soit le taux de change, tout est stable », explique-t-il.
Un opérateur pétrolier de Butembo qui sest confié à ACTUALITE.CD sous couvert danonymat précise que la pénurie des produits pétroliers au Grand-Nord du Nord-Kivu (Beni et Butembo) est souvent vécue quand le Kenya peine à satisfaire sa réserve stratégique.
«Eldoreth et Kisumu sont deux grands centres du Kenya à partir desquels nous nous approvisionnons. Mais il arrive des fois que le Kenya suspend de nous servir lorsquil na pas encore atteint la quantité indiquée pour sa réserve stratégique ou lorsquil na pas encore satisfait son partenaire privilégié qui est lOuganda. Nous ne sommes servis que lorsque le Kenya et lOuganda sont satisfaits. On na pas le choix, dès lors quon nen produit pas chez nous au Congo. On doit être patient », se désole cet opérateur pétrolier.
Claude Sengenya, depuis Butembo