La création de l'Initiative pour la Promotion de lIndustrie Minière (IPM) marque une rupture définitive entre les sociétés minières et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). IPM a été lancé le 23 août dernier, soit 7 mois après le départ des G7 miniers de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Cette dernière est accusée, par les géants miniers, de partialité et de complaisance après ladoption du nouveau code minier.
En créant cette organisation, les 7 grands miniers de la RDC souhaitent désormais traiter directement avec les autorités congolaises sans passer par la FEC, principal syndicat de toutes les entreprises de la RDC.
«Les membres de lIPM veulent arriver à une solution durable pour toutes les parties prenantes en RDC, qui respecte les lois du pays et qui préserve les droits acquis. En attendant, chacune des entreprises négocie à titre individuel avec les autorités sur lapplication du Code, car il affecte des accords spécifiques et des garanties qu'elles détiennent », avait dit le secrétaire général de lIPM, Richard Robinson, dans un communiqué du 23 août dernier.
Contactée par ACTUALITE.CD, la FEC refuse de se prononcer sur cette question.
«La FEC ne souhaite pas faire un commentaire sur ce dossier. Nous allons nous en tenir à notre communiqué publié le 21 mars dernier. Cest tout», a dit Patience Dia, chargée de la communication de la FEC.
Les G7 miniers représentent 80% de la production de cuivre et de cobalt et 90% de la production d'or en République Démocratique du Congo. Le 8 février dernier, ils avaient saisi, à travers un courrier, le président Joseph Kabila pour accusé la FEC de navoir pas suffisamment joué son rôle de promotion de leurs intérêts durant la période de révision du Code Minier.
Un mois après, Joseph Kabila a reçu en audience sept opérateurs économiques du secteur minier qui ont exprimé leurs préoccupations quant à la promulgation de la loi modifiant et complétant le code minier.
La FEC, pour sa part, avait qualifié les revendications des G7 miniers, des accusations formulées par leurs propres membres. La FEC affirmait avoir engagé des actions en faveur des entreprises minières en RDC.
Willy Akonda Lomanga / desk eco