Institution dappui à la démocratie, le Conseil économique et social (CES) a été instituée par larticle 208 de la Constitution de la Rdc. Et linvestiture de ses 68 premiers membres conseillers est intervenue le 20 décembre 2014.
Dans le but dattirer lattention de lopinion et des autorités, le secrétaire général, Kyamusoke Bamusulanga Nta-Bote Cyprien, a rendu publique une note dinformation le 20 septembre courant à lintention des journalistes, tant sur limportance de linstitution CES que sur son rôle dans la régulation de la situation socio-économique de la République démocratique du Congo. Mais aussi et surtout prévenir sur « le danger de toute dérive démocratique et autocratique découlant de la boulimie des conseillers du CES à vouloir sentrainer dans le glissement ».
Il dénonce « une gestion cavalière et privatisée de linstitution avec perversion des valeurs ayant été caractérisée par une litanie de faiblesses et abus nécessitant un audit approprié ». Dans sa note dinformation, le secrétaire général Kyamusoke met en exergue des faiblesses des ordres existentiel et structurel ; le naufrage de linstitution CES ; le clivage entre le bureau du Conseil et ladministration du Secrétariat général ; mais aussi lintervention dautres institutions de la République.
Il dégage dans sa conclusion un constat amer avec linsuffisance de la production des avis, qui selon lui, naugure pas un lendemain meilleur pour linstitution CES. « Celui-ci doit-être un creuset dintelligence animé par des Congolais plus méritants que ceux de cette première génération de la première mandature », a-t-il dit.
Pour lui, les dividendes à tirer du renouvellement des membres du CES sont énormes à plusieurs égards. « Malheureusement, la volonté manifeste des animateurs actuels du CES à se maintenir contre vents et marrées est contreproductive au regard du résultat mitigé et insuffisant de la production des avis. Doù, lurgence de saisir cette opportunité quoffre la fin de cette mandature pour faire du CES un véritable pool dinspiration des réflexions scientifiques au bénéfice de la République démocratique du Congo et son peuple », a-t-il déclaré.
Et dajouter : « La rébellion affichée par le président du CES contre les ordres de la haute hiérarchie du pays et des institutions de la République en refusant systématiquement dobtempérer à leurs instructions est un message fort de la dictature érigée en mode de gestion au sein de linstitution et nécessite des mesures correctives édictées par la Constitution et les lois de la Rdc en vue de sauver le CES et ladministration du Secrétariat général du naufrage, de la confusion et de la détresse ».
Lepetit Baende