Depuis ce mardi 20 août, les agents et cadres de lOGEFREM (Office de gestion de fret multimodal) observent un arrêt de travail, a constaté DESKECO.COM ce matin devant le siège de cette institution dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Les travailleurs de lOGEFREM protestent contre la décision de la tutelle technique de réhabiliter 9 agents révoqués pour détournement avéré de 1 million USD.
Ce mardi, les agents et cadres de lOGEFREM ont refusé daccéder à leurs bureaux pour dire « non » à la décision du Vice-premier ministre et ministre des Transports et Communication a.i, M. Azarias Ruberwa, et du Président du Conseil dadministration de lOGEFREM, M. Jemsy Mulengwa, de réhabiliter les anciens collègues révoqués.
Déjà le lundi 19 août, par voie des médias, lintersyndicale nationale de lOGEFREM a protesté contre les correspondances de ces autorités donnant injonction de réhabiliter les 9 anciens agents et cadres.
« Nous, intersyndicale nationale de lOGEFREM, venons fustiger les différentes interférences malencontreuses venant de la part des politiques dans la gestion de lOGEFREM. Ces faits sont regrettables et méritent dêtre dénoncés. Cette démarche essentiellement administrative que lon tente délibérément de politiser, dénote des réelles intentions de nuire aux efforts entrepris pour le redressement de lOGEFREM. Lintersyndical considère par ailleurs que les autorités signataires de ces correspondances sus-évoquées, ont été délibérément induites en erreur. Par manque de confrontations des faits, elles ont pris une décision qui ignore fondamentalement les tenants et les aboutissants de cet épineux dossier. Ils nous revient de soulever la problématique de lauthenticité et même de la crédibilité de ces différentes correspondances », note la déclaration de lintersyndicale nationale de lOGEFREM lue par le secrétaire confédéral provincial de la CDT, M. Blaise Banzwa.
Selon lintersyndicale, ce dossier de révocation a été minutieusement suivi au niveau de lInspection Générale du Travail et à la Primature où une commission ad hoc avait été instituée sur ordre de la Présidence de la République à lépoque de Joseph Kabila. Les conclusions de cette commission, selon eux, ont été notifiées aux parties par une lettre du Premier Ministre datée du 19 avril 2018.
« Dans cette correspondance, le Premier ministre a recommandé aux cadres et agents lésés de saisir en recours lInspection du Travail et les juridictions compétentes en la matière, étape dans laquelle les concernés sont déjà de plein pied. Ainsi, lintersyndicale de lOGEFREM, soucieuse de promouvoir lEtat de droit, recommande aux autorités signataires desdites correspondances de ne, ni obstruer, ni court-circuiter la procédure judiciaire en cours, car son aboutissement laverait les concernés de toutes les accusations mises à leurs charges. Faire autrement cest serait consacrer limpunité, le détournement des deniers publics, le clientélisme et dautres antivaleurs que lintersyndicale et le personnel de lOGEFREM dénoncent et ne pourront plus les tolérer », rappellent les syndicalistes dans leur déclaration faite le lundi.
Parmi les organisations syndicales qui protestent contre cette situation, il y a Synatraco, CSC, CDT et UNTC.
Amédée MK