Avec lappui de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO), le Programme national Bambou du Congo (PNBC) vient de dorganiser le vendredi 10 mai 2019 au Cercle Gourmand de Kinshasa-Gombe, latelier dévaluation du processus dadhésion de la République démocratique du Congo au Réseau international du bambou et de rotin, INBAR.
Ce, afin damplifier le travail déjà amorcé en amont (avec la mise en place depuis 2016 du PNBC visant lamélioration des revenus des ménages agricoles et la préservation de la forêt), et parvenir à ladhésion effective de la Rdc à lINBAR dici la fin du second semestre de lan 2019.
A en croire le chargé des opérations de la FAO Rdc, M. Judicaël Azehoun Pazou, cette adhésion de la Rdc à lINBAR qui est dailleurs lultime objectif de son organisation dans les prochains mois, contribuera à améliorer les conditions des populations rurales, à booster le développement de la filière bambou en Rd Congo, ainsi quà léradication de lextrême pauvreté à travers le pays.
« De ce fait, la FAO ne ménagera aucun effort de travailler en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes à travers un appui technique soutenu, pour encourager la finalisation du processus dadhésion de la Rdc à lINBAR », a-t-il rassuré dans son mot de circonstance.
Représentant le ministre de lAgriculture empêché, le directeur de cabinet adjoint, Charly Mukanda Wa Mbula Masengo, a signifié dans son discours douverture que « Cet atelier est un signal fort dintégration, dans notre système économique et de sauvegarde environnementale et sociale, des vertus et des dérivés que contient la plante bambou. Bien quautrefois négligée et mal connue, elle est de multiple usages quant à ce qui concerne son adaptation climatique et édaphique avérée, ainsi que sa contribution à la lutte contre la pauvreté par la création des emplois ».
Et il a indiqué que les résultats attendus de cet atelier sont dabord de permettre les participants davoir des connaissances approfondies sur le Traité dINBAR, et de maîtriser les différentes étapes et les avantages relatifs à la procédure dadhésion. Mais aussi, de permettre aux parties prenantes (représentants des Ministères sectoriels et dautres institutions étatiques, des organisations internationales et onusiennes ainsi que de la Société civile) délaborer des stratégies de plaidoyer et dinstituer une commission chargée de suivi de lexécution des recommandations issues de ces travaux afin darriver à ladhésion effective de la Rdc au Traité dINBAR.
Auparavant, le Dircaba du ministre de lagriculture, Charly Muanda, a souligné dans son speech que le Gouvernement de la Rdc, reconnaissant le bambou comme produit forestier non ligneux capable datténuer les pressions anthropiques exercées sur le couvert végétal, et appuyé techniquement et financièrement par la FAO, a mis en place son Programme national bambou du Congo (PNBC) comme politique nationale de relance de son secteur agricole.
Et ce, dans le but de réduire le taux de la déforestation qui a augmenté de 0,44 % entre les années 2000 et 2010, et de 1,25 % de 2010 à 2014. « Cest dans cette optique de rénovation des politiques agricoles que le Gouvernement, à travers son ministre de lAgriculture, a sollicité ladhésion de la Rdc à lINBAR afin de bénéficier du statut dEtat-membre. Il est donc urgent que tout soit mis en uvre pour que la Rdc puisse jouer réellement son rôle de contribuer à la lutte contre laltération de lécosystème mondial », a déclaré Charly Mukanda avant de lancer officiellement les travaux de cet atelier.
C'est depuis le 6 mars 1997 que le Programme bambou est organisé dans le Réseau international de recherche sur le bambou et rotin (INBAR) grâce à lappui financier du Fonds international de développement agricole (FIDA) en collaboration avec le Centre de recherche pour le développement international (CRDI).
Et comme organisation intergouvernementale, lINBAR a développé des pôles nationaux et régionaux et ouvre ses portes à tous les Etats-membres des Nations-Unies.
Lepetit Baende