LAETA (Agir pour des élections transparentes et apaisées) organise un atelier de deux jours, mardi et mercredi, au centre catholique Béthanie à Kinshasa, en termes des panels de réflexions évaluatives du processus électorale 2013-2019 et pour les réformes électorales à lintention des organisations de la Société civile.
Pour le secrétaire général de lAETA, M. Gérard Bisambu, cet atelier tient à évaluer de manière assez profonde le processus électoral de façon à faire des propositions pour des réformes devant permettre daméliorer les réalisations des opérations électorales futures. « Donc, après une délivrance électorale, il y a nécessité quon passe à lévaluation. Et lévaluation permet de tracer, de baliser les voies en termes dorientations et recommandations qui amènent à des réformes. Lesquelles pourront permettre daméliorer les opérations électorales antérieurement réalisées », a-t-il dit.
Signalons que la deuxième journée de cet atelier, de ce mercredi 29 mai, sera consacrée au financement du processus électoral 2013-2019 ; à la transparence et redevabilité dans lacquisition des équipements de la CENI et du matériel électoral ; ainsi quà la corruption électorale où la question de la transparence et de la redevabilité du processus électoral sera évoquée.
Le secrétaire général de lAETA, M. Gérard Bisambu, estime que les informations relatives à ces thématiques sont très importantes voire cruciales pour être mises à la disposition des organisations de la société civile. « Dans lorganisation des élections, il y a des enjeux importants. Et parmi ces enjeux, le financement des élections et la gestion du financement des moyens affectés à lorganisation constituent des enjeux majeurs. Si jamais on ne finance les élections, elles ne peuvent pas avoir lieu. Mais aussi, si on a financé et que les moyens alloués à lorganisation des élections sont mal gérés, ça crée de la corruption, ça crée du clientélisme. Et en ce moment-là, il y a manque dintégrité, les gens perdent confiance. Et finalement, ça entache même les résultats qui seront publiés. Doù, il ny a pas dintégrité, il ny a pas de crédibilité du processus électoral. Donc, la question du financement des élections est au cur de la crédibilité des élections et de la fiabilité des résultats », a-t-il indiqué à DESKECO.COM .
Gérard Bisambu soutient que le processus électoral en Rdc court un grave danger. Celui de la corruption qui, selon lui, est une gangrène pour les élections congolaises.
« Nos élections ont connu le malheur, en dépit des acquis quelles ont réussi à engranger, dêtre décriées en termes de corruption. La corruption se fait accompagner par largent. Voyez tout ce qui sest passé avec lorganisation des élections des sénateurs et des gouverneurs. Il y en a qui se sont retirés parce quils ont estimés que les scrutins étaient entachés de corruption. Donc, notre processus court un problème tout à fait grave. Et cest une gangrène. La corruption est vraiment une gangrène pour nos élections. Et cette gangrène va avoir des incidents sur la gestion, lopérationnalité, le fonctionnement des institutions politiques, et en profondeur, sur notre démocratie. Donc, il est important que nous voyions quest-ce qui avait été alloué comme moyens à lorganisation des élections ? Comment est-ce que ces moyens avaient-ils été gérés. Est-ce que cela a eu de limpact sur la crédibilité des élections ? Mais en même temps aussi sur la fiabilité des résultats qui avaient été publiés ? », a-t-il ajouté.
Lepetit Baende