LAssociation des chauffeurs du Congo (ACCO) déplore le manque à gagner que le contrôle des voitures-taxis communément appelés «Ketch», enclenché mercredi dernier par la Police nationale Congolaise (PNC) cause aux chauffeurs et propriétaires des taxis à Kinshasa.
Les propriétaires des taxis sont obligés dacquérir un numéro didentification et les peindre aux couleurs nationales dans le cadre de lutte contre la criminalité urbaine caractérisée notamment par des cas denlèvements dans la capitale.
Pour le président de lACCO, Jean Mutombo, les checks points érigés par la police ne favorise pas la circulation libre des taxis qui ne sont pas encore en ordre. Selon lui, les pertes causées par cette opération sont évaluées en termes des millions de dollars.
«Le manque à gagner est énorme pour les chauffeurs et les propriétaires de ces taxis. Chaque chauffeur verse en moyenne 32 000 FC et cet argent constitue léconomie des ménages. Et chaque véhicule consomme plus au moins 20 litres soit 40 000 FC par jour. Si vous prenez le nombre des véhicules qui restent stationnés, vous allez vous rendre compte que des pertes énormes sont enregistrées au quotidien par les particuliers et même par lÉtat congolais», a dit à DESKECO.COM, le Président de lACCO.
Cette opération intervient un mois seulement après dautres contrôles techniques des taxis qui ont eu lieu à Kinshasa.
«Il y a un mois les mêmes autorités nous ont demandés davoir les documents sur les contrôles techniques et nous nous sommes conformés. Maintenant ils reviennent pour nous demander de peindre nos véhicules. Vous ne voyez pas que cest une manière de rendre vraiment difficile notre travail. Nous demandons un moratoire de quelques semaines pour ce contrôle parce que cela exige des dépenses supplémentaires », a confié un propriétaire de taxi.
Depuis le début de cette opération, les taxis deviennent de plus en plus rares sur les différents tronçons de la capitale. Une situation qui pousse les chauffeurs à monter les enchères en réduisant la trajectoire de la course. Dautres par contre augmentent le prix de la course, chacun selon sa volonté.
Joslin Lomba