Le secteur financier congolais aurait-il besoin d'une banque commerciale totalement dédiée aux femmes avec mission de financer des projets de la gente féminine ? Cest ce que soutient Aimé Lambala, expert financier et économique du développement du Groupe ALSF, en cette journée internationale de la femme.
"En ce jour de la journée internationale de la femme, pour une première mondiale, je propose la création d'une banque commerciale féminine qu'on dénommerait" BANQUE COMMERCIALE DES FEMMES EN RDC", a déclaré Aimé Lambala, dans un entretien avec DESKECO.COM.
Les caractéristiques de cette banque, selon cet expert financier, elle aura " une gestion féminine à 100%, une Direction générale et les conseilles d'administrateurs des femmes".
Quant aux missions, cette banque devra "soutenir les projets des femmes, donner des crédits aux entreprises des femmes, avoir des succursales dans les 24 communes de la ville de Kinshasa pour le suivi quotidien et le conseil bancaire, être implantée dans toute les provinces".
A l'en croire, plus de 1200 organismes internationaux accordent des crédits à la hauteur de 70 milliards USD chaque année à travers le monde dont les 3/4 des emprunteurs sont des femmes.
"Ce sont les femmes qui ont plus besoin d'argent pour leur projet. Elles remboursent mieux que les hommes. Les femmes sont plus crédibles en matière de remboursement des crédits bancaires que les hommes.
Quand on donne un crédit aux femmes démunies avec un bon suivi quotidien, les femmes auront toute la volonté de bien rembourser et gérer pour obtenir un second crédit", soutient Aimé Lambala.
De son avis, le succès d'un tel projet dépend de l'implication de la Banque centrale du Congo. "Pour la relance des investissements et la création d'emplois en RDC, l'autorité monétaire doit appliquer une politique Macroprudentielle et macrosecuritaire pour garantir les prêts aux investissements des entreprises auprès des Banques Commerciales ou Banque des femmes. La Banque centrale doit soutenir les crédits à la consommation des ménages. Un pouvoir d'achat équilibré des ménages va permettre leur solvabilité auprès des institutions financières pour une bonne croissance macroéconomique", renchérit Aimé Lambala.
Amédée MK