40 organisations non gouvernementales congolaises, membres du projet Inga III ont exigé ce mardi 18 septembre, des garanties de bonne gouvernance et la protection des droits des communautés locales avant la signature de tout accord de collaboration ou dautres contrats en rapport avec ledit projet.
Ces organisations se disent inquiètes par le manque total de transparence et de surveillance démocratique auxquels le projet est buté. Elles relèvent également "la corruption pratiquée à grande échelle" ainsi que "le manque véritable de dialogue avec les communautés touchées par ce projet" qui, du reste est sous le contrôle direct de la présidence de la République.
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« Un projet aussi vaste que celui de la construction du barrage Inga III requiert des préalables, dont lamélioration de la gouvernance participative, la résolution des problèmes précédents en rapport avec Inga I et II, la réalisation de bonnes études dimpacts environnementaux et sociaux, et la présence de dirigeants politiques légitimes prêts à prendre des décisions en faveur du pays. Cela étant, il faut un moratoire pour sassurer que le projet bénéficie à la population et ne viole pas ses droits », peut-on lire dans le communiqué publié ce mardi par ces ONG.
Les organisations signataires craignent les "atteintes" à lenvironnement et aux droits des populations, notamment les inondations qui affecteront la biodiversité, les érosions, la destruction de certaines espèces végétales et animales aquatiques du fleuve Congo, lappauvrissement des populations ou encore le déplacement de plus de 10.000 personnes sans garantie de juste compensation et indemnisation.
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Le projet Inga III, qui fait partie du complexe « Grand Inga » plus large, augmenterait massivement la production dénergie hydroélectrique sur le fleuve Congo dans la province du Kongo central. Avec une capacité estimée à plus ou moins 10.000 mégawatts, Inga III pourrait aider à réduire de manière significative le déficit délectricité en RDC et dans une grande partie de lAfrique.
Japhet Toko