RDC : Des femmes leaders s’imprègnent du plan pour le capital humain en Afrique de la BM

PAR Deskeco - 21 juin 2019 10:45, Dans Actualités

Les femmes leaders de la société civile congolaise, des candidates non élues aux dernières élections générales, et celles qui sont élues sénatrices, députées nationales ou provinciales, ainsi que des femmes membres du Gouvernement de la République, ont été conviées le jeudi 20 juin 2019 dans l’après-midi, à la conférence, organisée conjointement par la Banque mondiale et l’ONU-Femmes, au Pullman Grand Hôtel Kinshasa.

Cette conférence a gravité autour du plan de la Banque mondiale pour le capital humain en Afrique. Lequel a été lancé dans le but de de soutenir les efforts déployés par les pays pour favoriser un développement porté par l’humain et ancré dans le potentiel de tous, et des femmes et jeunes en particulier.

« Ce plan va nous permettre de concentrer nos ressources et notre énergie autour de cet impératif : aider les gouvernements à créer les conditions propices pour que les enfants arrivent à l’école le ventre plein et dans de bonnes dispositions pour apprendre, pour que les étudiants bénéficient d’un véritable apprentissage en classe et pour que les travailleurs aient tous les outils en main pour participer de manière productive au marché du travail », lit-on dans un message de la Banque mondiale.

Ces discussions ont également porté sur le rôle des femmes dans le développement général en Rd Congo. Elles ont été animées par deux hôtes principales (photo): Mme Diaye Epou Gaye, directrice des opérations et stratégies de la Banque mondiale pour la région Afrique, venue spécialement de Washington pour cette conférence ; et Mme Awa Seck, représentante de l’ONU-Femmes en République démocratique du Congo.

La première intervenante a partagé avec les femmes congolaises d’abord sur le défi du capital humain en Afrique dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la nutrition. Ainsi, elle a indiqué que sur les 30 derniers pays au monde en termes d’indice du capital humain, 25 Etats sont africains. Ce qui veut dire que l’Afrique est la région où l’indice du capital humain est le plus bas, a-t-elle affirmé.

Quant à la Rdc, l’indice du capital humain est de 0,37 %, donc en dessous de la moyenne en Afrique, et se classe 146ème sur 157 pays, a-t-elle précisé, en déplorant le niveau très bas de l’éducation dans le pays ainsi que le taux le plus élevé des enfants malnutris.

En même temps, Mme Diaye Epou Gaye a salué les efforts fournis par quelques pays d’Afrique pour faire face aux défis de l’indice du capital humain, en l’occurrence, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Botswana, le Burundi… Pour elle, cela exige un engagement politique ferme et au plus haut niveau.

La directrice des opérations et stratégies de la Banque mondiale pour la région Afrique a aussi expliqué quelques vecteurs courants du progrès. Ainsi, a-t-elle fait savoir que l’autonomisation des femmes et des adolescentes est primordial pour la réalisation du dividende démographique.

Prenant la parole à son tour, la deuxième intervenante, Mme Awa Seck, a salué cette initiative et la forte présence des femmes dans cette conférence. Elle a souligné que « chez nous, quand on parle du capital humain, que nous appelons capacité, c’est d’abord l’accès à l’information ».

La représentante en Rdc de l’ONU-Femmes a aussi vanté les prouesses des femmes qui ont été candidates aux dernières élections générales, celles qui n’ont pas été élues comme celles qui ont été élues. Awa Seck a promis que l’ONU-Femmes va aider les femmes congolaises à se concentrer dans l’agriculture pour leur autonomisation. Notamment, en leur permettant d’accéder à la terre, l’information et à la technologie, au financement, aux marchés et à la chaîne des valeurs.

Et elle a estimé qu’«On ne peut pas parler du capital humain sans parler de sécurité ». Enfin, elle a déclaré que l’ONU-Femmes prend acte du plan de la Banque mondiale pour le capital humain en Afrique. « L’ONU-Femme est disposée à travailler avec la Banque mondiale pour explorer les capacités des femmes congolaises », a-t-elle rassuré.

Après ces deux principales communications, l’activité s’est poursuivie avec des échanges entre les femmes leaders et d’autres participants.

Lepetit Baende

Articles similaires