RDC : le Coordonnateur du Crefdl empêché de se rendre à Lubumbashi pour un rapport sur la mauvaise gestion du PDL 145-T

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PAR Deskeco - 13 nov 2025 11:57, Dans Actualités

Dans un communiqué rendu public ce mercredi 12 novembre 2025, le Centre de recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) a informé que son coordonnateur national, Valéry Madianga, « a été empêché » lundi dernier « de se rendre à Lubumbashi pour participer à une “Matinée d'échange sur le contrôle des finances publiques locales”, dans la Province du Haut-Katanga, par les services de la Direction Générale de Migration (DGM) à l’aéroport international de N’djili ».

Selon le Crefdl, cette situation ferait suite à une « réquisition d’information » déposée en date du 13 mai 2025, qui « serait établie suivant la plainte déposée en date du 13 mai 2025 par Monsieur LUNGUNGU KISOSO Alain, Coordonnateur National de la Cellule d’exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF), contre Monsieur Valery MADIANGA sous les inculpations de prétendues imputations dommageables constitutives de calomnie et propagation de faux bruits », renseigne le Crefdl.

Il poursuit :

« Son passeport a été confisqué sous le fallacieux prétexte de vérification. La DGM sur place à l'aéroport lui avait laissé entendre qu’il devait impérativement passer mardi 11 novembre 2025 à 13 heures à la Direction Générale pour un communiqué le concernant », peut-on lire dans le communiqué signé par le service de communication du Crefdl.

La plainte contre Valéry Madianga a été déposée « trois jours avant la publication du rapport du CREFDL Asbl relatif au contrôle citoyen du PDL-145 Territoires, et ce, après avoir proféré des menaces pour empêcher la publication dudit rapport dans ses courriers du 28 avril et du 13 mai 2025 », indique le Crefdl.

Dans un rapport rendu public le 16 mai 2025 sur l’exécution du PDL 145 T dans les provinces du Kongo-central, du Kwango, du Kwilu et du Kasaï, le Crefdl avait évalué l’exécution des travaux réalisés par la CFEF à environ 65 % au moment de l’élaboration du projet, mais s’inquiétait du délai de leur exécution, fixé à six mois à dater du 30 septembre 2022.

Sur le terrain, les travaux de construction avaient déjà atteint environ deux ans, ce qui, selon le Crefdl, risquait de violer l’article 56 du décret n°23/12 du 03 mars 2023 portant manuel des procédures de passation des marchés publics.

Devant les sénateurs ce mercredi 12 novembre, Guylain Nyembo, ministre congolais du Plan, a indiqué que pour la première phase du projet, 2130 ouvrages étaient attendus, et qu’à ce jour, seuls 1011 ouvrages avaient été livrés par les trois agences d’exécution des travaux, à savoir le PNUD, le Bceco et la CFEF, sur l’ensemble du territoire national.

Cette réalisation est estimée à 49 %, répartis comme suit : 601 écoles livrées sur 1198 attendues ; 340 centres de santé livrés sur 787 attendus, et 70 bâtiments administratifs livrés sur 245 attendus.

Divine Mbala

 

 

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