RDC : Le FMI approuve son nouveau programme d’environ 2,8 milliards de dollars à titre de la facilité élargie de crédit et de la facilité pour la résilience et la durabilité

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PAR Deskeco - 16 jan 2025 00:37, Dans Finances

Comme annoncé le 13 novembre 2024, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce mercredi 15 janvier 2025 le nouvel accord de 38 mois au titre de facilité élargie de crédit (FEC) et l’autre au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). L’accord de la FEC est de  1 729 millions de dollars, (125 % de la quote-part), tandis que celui de la FRD est de de 1 038 millions de dollars (75 % de la quote-part).

Selon le FMI, cette approbation se justifie par une activité économique « forte » en 2024 en RDC, avec une croissance du PIB réel prévue à 6,0 %. 

« L'inflation, qui avait culminé à 23,8 % à la fin de 2023, a ralenti pour s'établir à 12,8 % en glissement annuel en fin novembre 2024 et a poursuivi sa baisse ces dernières semaines », renseigne le FMI. 

Cet organisme estime que le nouveau programme appuyé par la FEC va  consolider les progrès accomplis dans le cadre de l'accord FEC de 2021-2024, achevé en juillet 2024, et va permettre à préserver  la stabilité macroéconomique, améliorer l’environnement des affaires,  renforcer la gouvernance et la transparence, ainsi que favoriser la  croissance inclusive du pays. 

« (Les) ambitieux objectifs (de la RDC)  nécessitent entre autres, de poursuivre les efforts de forte mobilisation des recettes budgétaires et d'approfondir les réformes visant la modernisation de la gestion des finances publiques, en se concentrant sur l'amélioration de l'efficacité et la redevabilité dans l'utilisation des ressources publiques », indique le FMI.

Le programme appuyé par la FRD va pour sa part renforcer la position de la RDC en tant que pays solution en matière de la lutte contre le changement climatique, a rappelé le FMI, notamment dans « la transition vers une économie mondiale à faible émission de carbone, tout en renforçant sa résilience aux chocs climatiques ».

Sous la direction d'Aimé Boji, ministre congolais du Budget, le 9 janvier dernier, la première réunion de la Troïka politique avait déjà anticipé sur des urgences et des réformes à mener dans le cadre de ce nouvel accord entre le FMI et le gouvernement de la RDC. 

« Il était donc question pour les autorités de passer en revue tous les indicateurs et les principaux engagements pris avec le FMI en termes de repères structurels, afin de s'assurer que tous ces engagements seront mis en œuvre aux échéances convenues. Nous avons à peu près 10 repères, dont le principal concerne la gestion des finances publiques, où nous devons gérer la situation des dépenses en urgence. Nous devons également essayer de déployer les comptables publics dans les ministères pilotes pour la déconcentration de l’ordonnancement. Du côté de la BCC, elle doit définir la politique d’intervention sur le marché », avait  indiqué Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR), au sortir de la réunion.

Bruno Nsaka

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