Depuis quelque temps à Kinshasa, un nouveau moyen de transport en ligne, également appelé transport par commande, a émergé. Ce service est perçu par de nombreux habitants comme étant plus sécurisant que le transport en commun, bien qu'il soit souvent plus coûteux. Les tarifs varient en fonction de la destination, des conditions climatiques, notamment lors de la pluie, et de la situation routière, comme les embouteillages ou l’état de la praticabilité de la route.
Interrogés par la rédaction de Deskeco, les utilisateurs de véhicules par commande ont partagé leurs motivations pour privilégier ce mode de transport par rapport au transport en commun.
« Avec le transport en commun, il faut se rendre à un arrêt, attendre que le bus soit plein, et ensuite partir. En revanche, avec le service en ligne, on commande un véhicule qui vient directement nous chercher chez nous. C'est sécurisé, et nous n'avons jamais entendu parler de kidnapping », explique un jeune, la trentaine et amoureux de transport par commende.
Un autre jeune relève pour sa part la transparence des tarifs, le comportement courtois, la propreté du véhicule, sa maintenance, pour les taxis par application, ce qui est tout le contraire du transport en commun.
« Il y la possibilité d'obtenir une estimation du coût avant de confirmer la course. Les chauffeurs sont consciencieux, disciplinés et polis, et les véhicules sont propres. Tout est numérisé, ce qui facilite les choses. On peut choisir un taxi avec ou sans climatisation selon nos moyens. C'est rapide, car c'est nous qui déterminons notre itinéraire. Par exemple, pour un trajet de Limete 1ère Rue à Rond-Point Ngaba, le tarif peut varier entre 11.000 et 13.500 FC, et il augmente lors des embouteillages », a-t-il confié.
Cependant, un tel trajet en transport en commun varie entre 1000 et 2000 FC, selon le cas.
D’autres parts, certains usagers de taxi en ligne critiquent les entreprises pour l'augmentation des prix, pour des circonstances indépendantes des clients, comme les précipitations et les mauvais états de routes à Kinshasa.
« Ce que nous reprochons à ces entreprises, c'est qu'en cas de pluie, il n'y a souvent aucun véhicule disponible. De plus, le doublement des prix en période d'embouteillage est injuste, car cela ne relève pas de notre volonté. Nous sommes habitués aux embouteillages quotidiens, ce qui peut rendre le service moins attractif. Ils doivent revoir cette situation », a indiqué une jeune dame.
Du côté des chauffeurs, la majorité se réjouit d'une meilleure rémunération et d'une sécurité accrue grâce à la numérisation des services.
« En moyenne, nous gagnons au moins deux millions cinq cent mille FC (Un peu près de 900 dollars américains) par mois, et parfois plus s'il y a eu de nombreuses commandes. L'entreprise nous paie en franc congolais, ce qui est avantageux. Si nous ne pouvons pas conduire, elle nous propose un chauffeur. Les tracasseries routières sont minimisées, et l'entretien des véhicules est pris en charge par l'entreprise. Je suis très satisfait de cette opportunité », explique un chauffeur.
Un autre chauffeur ajoute : « Je recommande à tout le monde de passer par le transport en ligne, car cela vous protège des attaques de kidnapping et vous dépose à votre destination comme convenu. »
Divine Mbala