Dans un message publié à l’occasion des vœux pour l’an 2025, posté sur le compte officiel X de l’Inspection générale des finances, Jules Alingete, l’inspecteur principal de cette structure de contrôle des finances publiques, a mis en garde les détourneurs rescapés de 2024. Il les a exhortés à renoncer à cette pratique odieuse pour cette nouvelle année.
« A tous les prédateurs, qui ont été happés par l’IGF, je leur souhaite une bonne repentance. A ceux qui ont échappés aux mailles de filet de l’IGF, je les exhorte à renoncer au banditisme financier », a-t-il lancé.
L’inspecteur principal de l’IGF a, par ailleurs, encouragé les Congolais à militer pour des actions visant à promouvoir la bonne gouvernance tout au long de l’année 2025. Il a, de plus, réaffirmé son engagement, pour l’an 2025, dans la surveillance des finances publiques dans les administrations publiques en RDC. Jules Alingete a donc placé cette année sous le signe de la sensibilisation de la population à la réprobation sociale contre la corruption et ses auteurs.
Selon une source à la présidence, qui s’est confiée à Actualite.cd, l’IGF souhaite étendre sa mission dans des établissements scolaires et universitaires cette année. L’objectif est de mettre fin à tout détournement se déroulant dans l’environnement scolaire et universitaire en RDC, et de sensibiliser les apprenants sur les méfaits de la corruption, tout en leur inculquant les valeurs de l’intégrité et du patriotisme.
Dans son rapport rendu public en août 2024, l’Inspection générale des finances avait présenté son bilan des quatre dernières années. Le rapport indiquait que, grâce à l’engagement de l’IGF dans le contrôle financier, les recettes budgétaires propres s’étaient distinguées par une nette performance due essentiellement aux missions d’encadrement et de contrôle des régies financières de longue durée à travers le territoire national, avec notamment comme faits saillants : la suppression des exonérations et exemptions illégales, ainsi que d’importants redressements fiscaux.
Le rapport mentionnait également l’encadrement et le contrôle des établissements publics, ainsi que des entreprises du portefeuille, ayant mis en exergue, parmi les critères de bonne gouvernance, le paiement par ces derniers des impôts et droits du trésor public aux échéances légales, ainsi que l’utilisation efficiente des produits de la parafiscalité gérée par ces organismes.
Au cours des quatre dernières années, l’IGF a également indiqué avoir intensifié la surveillance du compte général du trésor et la fiscalisation de tous les prestataires et autres fournisseurs bénéficiaires des décaissements du trésor public et des entreprises et établissements publics, ainsi que des provinces. Ces quelques éléments, prélevés dans ce rapport, ont révélé que les recettes de l’État congolais s’étaient accrues au cours des quatre dernières années grâce au travail de l’IGF.
Par ailleurs, cette structure de contrôle des finances publiques en RDC fait actuellement face à un défi qui remet en cause son image. Elle est accusée de trop de rapprochements avec le président actuel et d’être affaiblie, parfois sabotée, par les proches de Félix Tshisekedi. C’est par exemple le cas des structures de société, dont l’Observatoire de la Dépense Publique (ODP), qui l’accuse d’être fragilisée et de cautionner parfois des impunités croissantes entourant le président de la République.
Jean-Baptiste Leni