La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo, a sollicité, au cours du conseil des ministres du vendredi 20 décembre dernier, l’implication du gouvernement en vue d’assurer les conditions salariales des professeurs, qui ont enclenché depuis le 9 décembre dernier une grève sèche sur toute l’étendue du territoire national. Cela pour faire respecter les engagements pris dans les accords Bibwa 1 et 2 signés entre le gouvernement et le banc syndical de l’ESU.
Présentant l’état des lieux de ces accords au conseil, Marie-Thérèse Sombo a fait savoir qu’une commission paritaire gouvernement et banc syndical a été mise en place, dont l’objectif était, d’une part, d’évaluer l’état d’avancement du dossier concerné par l’accord de Bibwa 1 signé en 2022, et d’autre part, de signer un addendum opérationnel et réaliste dans le cadre de Bibwa 2 ratifié le 14 septembre 2024.
Par rapport à Bibwa 1, la ministre a précisé qu’il s’agissait de mettre en place un comité permanent de suivi des accords, de régulariser la paie complémentaire au quatrième trimestre, d’augmenter de 50 % la prime institutionnelle restante et de payer cinq mois d’arriérés complémentaires dus en 2023. La ministre de l’ESU a souligné qu’à ce jour, la paie a été effective pour les mois d’octobre, novembre et décembre.
« Il reste à résoudre les arriérés dus à 2023, l’octroi de 3 500 véhicules aux professeurs, en compensation des arriérés accumulés depuis janvier 2017 à la suite de la perte de pouvoir d’achat, d’assurer l’augmentation progressive, à partir du premier trimestre 2025, selon le taux à convenir, de manière à atteindre, au quatrième trimestre 2025, les montants projetés par la résolution 45 alinéa premier des états généraux de l’enseignement supérieur, la mécanisation graduelle des docteurs en thèse et l’ensemble du personnel non payé à la prime institutionnelle à partir du deuxième trimestre 2025 », a-t-elle informé au conseil des ministres.
Quant à Bibwa 2, il était prévu l’actualisation de la fiche de paie et la mise en place d’une nouvelle grille barémique pour redonner le pouvoir d’achat aux professeurs. Marie-Thérèse Sombo a par ailleurs accusé le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (Rapuico) de vouloir perturber l’année académique à cause de la grève amorcée.
« Le banc syndical devrait garantir une année académique apaisée ; malheureusement, une frange de Rapuico tente de perturber le déroulement de l’année, alors que plusieurs points prévus dans la feuille de route sont soit réalisés, soit en cours de concrétisation », indique-t-elle.
Il faut rappeler que depuis le 9 décembre 2024, Rapuico a amorcé une grève sèche sur toute l’étendue du pays, en vue de faire respecter les engagements pris par le gouvernement dans les accords Bibwa 1 et 2. En conséquence, les activités d’enseignement sont restées paralysées.
Jean-Baptiste Leni