Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a appelé, au terme d’une rencontre ce mercredi 20 novembre 2024 avec les membres de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et ceux du ministère du Commerce, les opérateurs économiques à l’usage du Guichet unique intégral du commerce extérieur (SEGUCE-RDC) pour dématérialiser la procédure de prédédouanement et de dédouanement, afin de lutter contre toute fuite des capitaux.
D’après Julien Paluku, ce mécanisme permet également à l’État de préserver ses revenus.
« L’objectif du gouvernement à travers la création de ce guichet unique était de dématérialiser davantage la procédure de prédédouanement et de dédouanement pour éviter le contact entre les humains, parce qu’il y a beaucoup de fuites de capitaux et d’arrangements entre les hommes », a-t-il déclaré.
Il indique également que le guichet unique est une démarche purement électronique et a l’avantage de réduire le temps de traitement des dossiers, sans aucune interférence en termes de négociation. Les services de douane ont également été instruits de traiter uniquement les dossiers enregistrés au guichet unique du gouvernement.
« Lorsqu’on rend le service électronique, on réduit le temps de traitement des dossiers. L’expérience que j’ai eue ici est que l’on a pu réduire le temps de traitement de plus de deux semaines à quatre heures. J’appelle les services des douanes à ne traiter que les dossiers qui sont passés par le guichet unique du commerce extérieur », a-t-il ajouté.
Selon lui, le non-respect de cette procédure soulève des suspicions en termes de fuite de capitaux. Le guichet unique permettra également de soulager les opérateurs économiques des taxes toxiques et des tracasseries liées à l’administration. En supprimant ces taxes « toxiques » ou illégales que paient les opérateurs économiques, le coût des prix sur le marché pourra également diminuer.
« Nous considérons ici que le guichet unique du gouvernement n’est pas une tracasserie, mais, au contraire, va limiter les tracasseries, parce que toutes les taxes toxiques ne le seront plus si chacun utilise ce guichet unique. Le guichet unique ne se référera qu’aux taxes qui ont une base juridique. Cela réduira donc le coût des biens sur le marché », a-t-il martelé.
En 2023, le ministère du Commerce extérieur avait traité plus de 300 000 dossiers d’importation au guichet. Pour le ministre, ce nombre suscite tout de même des questions et minimise ce record, en soulignant que la RDC pouvait tripler ce chiffre.
« Moi, je considère que l’on peut atteindre plus de 600 000, 700 000 dossiers, voire 1 million de dossiers », estime le ministre.
Jean-Baptiste Leni
