Le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, Dr Gilbert Kabanda, croit dur comme fer au développement de la République démocratique du Congo par la recherche scientifique et innovation technologique. Pas plus tard que le lundi 24 juin 2024, son ministère a présenté à la Première ministre Judith Suminwa son projet de contribution à la réalisation des objectifs du programme d’actions du gouvernement. C’était au terme de l’atelier qu’il a initié et organisé à cette fin à l’hôtel du Fleuve Congo, situé dans la commune de la Gombe.
Onze inventions scientifiques made in Congo sont désormais intégrées dans la réussite du programme d’actions du gouvernement. Il s’agit des innovations suivantes : la solution numérique de dématérialisation des procédures comptables, fiscales et douanières proposées pour valoir le « Dispositif électronique fiscal (DEF) ; l’usine pilote de production de la farine de manioc panifiable ; l’extraction, la purification et la valorisation du gaz carbonique du Lac Kivu ; le produit antiviral DUBASE-C et le produit CANCURE contre le cancer de sein ; la lixiviation du cuivre et du cobalt en Thank non agité ; l’antenne extérieure de réseau cellulaire (téléphone mobile) ; la fusée troposphère 6 ; la station équipée en capteurs identifiant en quantité le CO2 ; la technique de conservation des produits alimentaires ; la voiture électrique FAYAR ; la logette intelligente (inverseur automatique Bolphase).
Toutes ces innovations made in Congo, comme l’a reconnu la Première ministre, cheffe du gouvernement dans son mot de clôture de cet atelier, seront bénéfiques à tous les six piliers du programme d’actions du gouvernement.
Première ministre convaincue
« Tous les six (6) piliers pourront bénéficier de l’avantage que vont nous fournir la recherche scientifique et l’innovation. Et donc pour ça, je félicite et encourage encore les différents chercheurs. C’est vrai que la route est longue, mais je pense qu’on va y arriver. Je félicite encore les deux collaborateurs-ministre de la Recherche scientifique et celui de l’Industrie parce que c’est un secteur qu’il faut booster comme l’a fait le chef de l’Etat. J’ai essayé de décompter plus ou moins 2500 emplois directs et un emploi indirect. Mais si on compte toutes autres innovations qu’on a au niveau du pays et si on arrive à les démultiplier sur l’étendue du territoire, je pense qu’en termes de contribution d’emplois, on pourra atteindre notre cible (…) », a déclaré la cheffe du gouvernement.
Avant de lancer une invitation aux deux ministres de la Recherche scientifique et de l’Industrie : « toutes les conclusions et recommandations de cet atelier devront être versées notamment en commissions interministérielles, question de bien les analyser avant de pouvoir prendre des décisions idoines en Conseil des ministres ».
Recherche scientifique-Industrie, couple solide
Pour sa part, le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, Dr Gilbert Kabanda, a souligné les caractéristiques de ces innovations scientifiques : « la caractéristique première de cet acte est qu’il constitue dans l’histoire de notre pays un acte sans précédent d’un engagement massif et collectif de l’intelligentsia scientifique et technologique congolaises dans la réalisation du programme du gouvernement ; la deuxième caractéristique, corollaire de la première, est que cet acte sonne le double gon de l’ère d’introversion et de diversification de l’économie nationale, deux impératifs pour à la fois entamer l’exploitation optimale des énormes potentialités économiques de la République et peser d’un poids progressivement nouveau dans les échanges commerciaux avec nos partenaires étrangers ».
Le ministre Kabanda a, de ce fait, plaidé auprès de la Première ministre pour que « le gouvernement congolais mette en service des inventions et innovations de son propre génie scientifique comme le feraient les autres nations du monde, préférence nationale oblige ». A l’en croire, ces résultats de recherche sont tous déjà prêts à la consommation, moyennant un financement adéquat et se trouvent toutes en concordance avec les préoccupations exprimées dans différents piliers et axes du programme quinquennal du gouvernement.
De son côté, le ministre de l’Industrie et du Développement des PME et PMI, Louis Watum Kabamba a créé, avec son collègue Gilbert Kabanda de la Recherche scientifique, un couple solide Recherche-Industrie, a dévoilé sa part de contribution à cette nouvelle dynamique au sein du gouvernement. Il a, de ce fait, notamment annoncé la création d’un Centre d’appui à la technologie de l’innovation qui va entre autres doter la RDC des incubateurs.
Bienvenu Ipan