La stratégie et le plan actualisés de développement de l'aquaculture, deux documents indispensables pour développer la production nationale, ont été examinés lors d'un atelier de deux jours, ouvert jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) en présence des parties prenantes venues des provinces.
« La stratégie et le plan actualisés de développement de l'aquaculture sont deux documents importants et nécessaires pour développer la production nationale. J'émets le vœu que les amendements et contributions utiles que vous aurez apporté puissent concourir à leur validation en vue de mieux vendre les potentialités du pays dans le secteur aquacole », a déclaré Mme Pascaline Mbangu Kikumbi, secrétaire général à la Pêche et élevage. C'était lors à l'ouverture d'un atelier prévu du 20 au 21 juin 2024, à Kinshasa.
Ces documents précieux, a-t-elle dit, vont servir aussi de boussole pour des investissements nationaux et étrangers. Mme Mbungu a exhorté les particpants au sens de responsabilité dans les débats et délibérations en vue de produire un travail de qualité. Avant d’exprimer sa gratitude à la FAO ainsi qu’à tous les partenaires techniques et financiers du ministère pour leur accompagnement sans relâche à l’épanouissement de ce secteur.
De son côté, M. Judicaël Pazou, chef des opérations à la FAO et représentant du numéro un de l’organisation, a souligné que les documents sous examen devront permettre d’améliorer sensiblement et durablement la production en ressources piscicoles, de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des revenus et emplois décents.
Pour M. Pazou, ces travaux sont d’une grande importance car ils vont déboucher à la validation de ces documents au niveau national. Il a exhorté les participants à mettre leurs connaissances ensemble afin de permettre à la RDC de se doter d’un outil adapté au contexte actuel et aligné aux normes et principes internationaux en matière de gestion des ressources naturelles.
M. Pazou a remercié le gouvernement congolais pour la confiance sans cesse renouvelée à la FAO par son accompagnement technique et financier. Il a réitéré le ferme engagement de cette organisation des Nations Unies à travailler la main dans la main avec le gouvernement congolais dans sa politique visant à améliorer la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Une aquaculture développée réduit l’importation des poissons
A son tour, le coordonnateur du projet, Dr Gabriel Kombozi, a dit que ce secteur, une fois organisé et développé dans ses différentes orientations, va contribuer à la fois à l’amélioration et à la réduction de l’insuffisance alimentaire auprès de la population, ainsi que des importations des poissons.
Il va aussi favoriser la réserve des devises, la création d’emplois et la croissance de la production interne brute, facteur de réduction de la pauvreté.
En outre, le Dr Kombozi a expliqué que le Plan national de développement de l’aquaculture (PNDA) donne la localisation des zones à hauts potentiels aquacoles à travers le territoire national, définit les orientations aquacoles adaptées à chaque zone de production et circonscrit les techniques d’exploitation appropriées.
Par contre, la Stratégie nationale de développement de l’aquaculture (SNDA) fixe les modalités de mise en œuvre du projet pour le développement harmonieux du secteur, définit les grandes orientations et les dispositions spéciales et temporaires nécessaires à la mise en œuvre des projets.
Ces assises de deux jours interviennent dix mois après le travail réalisé à Kinshasa par la direction de l’aquaculture, en collaboration étroite avec la FAO qui avait abouti à la validation technique.
Quarante-quatre représentants des provinces (Kinshasa, Kongo central, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kwilu) dont 35 en présentiel et neuf en ligne prennent part aux travaux.
Bienvenu Ipan