« La République démocratique du Congo devrait privilégier les coopératives agricoles, car elles jouent un rôle important dans la réduction de la faim et de la pauvreté et offrent aux petits agriculteurs des perspectives qu’ils ne peuvent entretenir individuellement », a déclaré M. Don-Pierre Yembal Okito Oleko, Président du Conseil d’Administration de la Coopérative de développement de bien-être communautaire (Coodevcom).
Il a fait cette déclaration lors d’un entretien. Le PCA de cette coopérative a aussi fait savoir que les petits agriculteurs tirent de grands avantages des coopératives agricoles, notamment le pouvoir de négocier et de partager les ressources en vue de parvenir à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté pour des millions d’individus. Allusion faite au Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
« On ne saurait sous-estimer l’importance des coopératives agricoles dans l’amélioration de la vie de millions de petits agriculteurs et de leurs familles, lorsqu’ils font partie d’un grand groupe, la loi du nombre aidant, les petits agriculteurs peuvent négocier de meilleures conditions contractuelles et faire baisser les prix des intrants agricoles, notamment les semences, les engrais et les équipements », a-t-il soutenu.
M. Don-Pierre Yembal Okito a relevé que les coopératives offrent, en outre, des perspectives que les petits agriculteurs ne seraient pas en mesure d’entrevoir individuellement.
À titre exemplatif, il a noté les perspectives que les coopératives fournissent pour sécuriser les droits fonciers des petits agriculteurs et de trouver de meilleures opportunités pour écouler leurs produits sur les marchés.
Qu’elles soient de petite taille ou qu’elles brassent des millions de dollars américains au plan mondial, les coopératives opèrent dans tous les secteurs de l’économie, comptent plus de 800 millions de membres et assurent 100 millions d’emplois dans le monde, soit 20 % de plus que les multinationales.
Pilier du développement agricole et de la sécurité alimentaire
Selon ce PCA, l’agriculture au sens large c’est-à-dire le travail de la terre, l’élevage, la sylviculture et la pêche, est la principale source d’emplois et de revenus dans les zones rurales où vit la majorité des populations pauvres et affamées de la planète. Les coopératives agricoles jouent à ce titre, un rôle important, car elles soutiennent les petits producteurs agricoles hommes ou femmes et les groupes marginalisés en créent des emplois ruraux durables.
« Les coopératives de producteurs offrent aux petits exploitants agricoles hommes ou femmes des opportunités de marché et leur fourniture de services, notamment des formations améliorées en gestion des ressources naturelles et un meilleur accès à l’information, aux technologies, aux innovations ainsi qu’aux services de vulgarisation », a-t-il dit. Dans plusieurs pays, a-t-il ajouté, la FAO fournit des semences de qualité et des engrais aux agriculteurs et aux coopératives agricoles et œuvre à leurs côtés pour mettre en œuvre des pratiques agricoles plus adaptées et plus productives.
Grâce à ce genre de soutien, les petits exploitants réussissent à bénéficier de moyens de subsistance durables, à améliorer la sécurité alimentaire au sein de leurs communautés et à jouer un rôle plus important pour satisfaire la demande croissante en denrées alimentaires sur les marchés locaux, nationaux et internationaux.
Plein appui aux coopératives agricoles
Par ailleurs, M. Yembal a souhaité que le gouvernement congolais puisse apporter un plein appui aux coopératives agricoles sur les bonnes pratiques en matière institutionnelle, notamment soutenir les coopératives pour qu’elles constituent des réseaux à travers lesquels les petits producteurs peuvent mettre en commun leurs avoirs et leurs compétences pour surmonter les obstacles du marché et d’autres contraintes, notamment dans le manque d’accès aux ressources naturelles; aider les décideurs dans la conception et la mise en œuvre des politiques, lois, règlements et projets qui prennent en considération les besoins et les préoccupations des petits exploitants agricoles, hommes ou femmes, et créer un environnement favorable à l’épanouissement des coopératives agricoles .
Il faut renforcer également le dialogue et la coopération entre les gouvernements, les coopératives agricoles, la communauté internationale des chercheurs et les représentants de la société civile en vue d’analyser les meilleures conditions susceptibles de favoriser le développement des coopératives en RDC et dans le monde, a-t-il préconisé.
La coopérative de développement de bien-être communautaire est une plateforme évoluant dans les domaines agricoles et de l’exploitation de mine artisanal en République démocratique du Congo.
Créée en 2022, elle a pour entre autres objectifs de développer les communautés, travailler dans la réduction de la pauvreté et de la faim auprès des jeunes, encourager les jeunes dans l’entrepreneuriat.
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