C’est un S.O.S que lance le président de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) Jean-Claude Katende, à l’endroit du gouvernement congolais. À l’en croire, « à ce jour, le Comité national de l’Initiative pour la transparence des industries extractives en République démocratique du Congo (ITIE-RDC) n’est plus en mesure de lancer le processus de collecte de données, de financer l’étude de cadrage devant conduire à l’élaboration du rapport ITIE-RDC 2022 ».
Selon l'Asadho, « ces retards qui s’accumulent sont préjudiciables à la mise en œuvre de l’ITIE et pourraient conduire à la suspension du pays ; avec toutes les conséquences négatives qu’une telle décision entrainerait pour l’image du pays et la gouvernance du secteur extractif ».
En fait, c'est déjà près de 4 mois que le service de l’ITIE-RDC est privé de toute dotation, même pour la mise en place du plan de travail de l’ITIE. Tout est bloqué, renseigne un expert maison. « Donc pas de fonctionnement, pas d’honoraires pour les consultants… nous sommes dans l’incapacité d’honorer même le loyer de nos bureaux de Kinshasa et de Lubumbashi ». La situation est critique au sein du Comité national de l'ITIE RDC. D’ailleurs, dans un communiqué parvenu le 29 janvier 2024 à DESKECO.COM, l'Asadho a sollicité l'intervention du président de la République, Félix Tshisekedi, pour prendre « toutes les mesures nécessaires afin de lever l'embargo financier qui pèse sur l'ITIE-RDC ».
L'organisation a demandé également au gouvernement de fournir des ressources financières adéquates au Comité national de l'ITIE-RDC afin d'assurer son fonctionnement et la mise en œuvre des activités du plan de travail annuel. L'ITIE-RDC, apprend-on, a déjà accumulé 4 mois d'impaiements de loyer où loge son siège situé dans la commune de la Gombe. Elle est menacée de déguerpissement. Le gouvernement n'a pas accordé de financement au Comité national de l’ITIE-RDC depuis novembre 2023. Ce qui compromet son fonctionnement et la réalisation des activités prévues dans son plan de travail annuel. Dans le même communiqué, l'Association africaine de défense des droits de l'homme accuse « le ministre des Finances d'être à l'origine de cet embargo financier de l'ITIE ».
Bienvenu Ipan