RDC-Elections : la CENI réagit et balaye d'un revers de la main le rapport accablant de CREFDL sur la gestion de ses finances 

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Denis Kadima, président de la CENI. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 02 fév 2024 07:40, Dans Actualités

Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a réalisé une étude intitulée « Rapport final du contrôle citoyen de l’utilisation des fonds alloués aux élections en RDC (Crédibilité budgétaire et transparence des marchés publics) ». Globalement, cette étude porte un jugement négatif sur l’utilisation des fonds alloués à la CENI en relevant de prétendus manquements dans deux domaines, à savoir : a) Le processus d’élaboration et d’exécution du budget, ainsi que la dépense réalisée ; b) Le processus de mise en oeuvre des Marchés Publics, notamment dans le cadre des opérations électorales 2017-2019 et 2021-2023.

En réaction à l’analyse du CREFDL, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) estime qu’elle est loin de fonctionner telle que décrit dans l’étude du CREFDL. A la lecture de ladite étude, la centrale électorale dégage les constats suivants : « • Des imprécisions, un manque de rigueur mettant en évidence soit, une faiblesse de la méthodologie, soit une insuffisance technique ou encore, un manque d’expertise dans le chef de ses rédacteurs ou encore de la mauvaise foi ; • L’étude s’appuie sur un cadre méthodologique inadéquat et ne dispose pas de toutes les informations pertinentes, faute de collaboration avec les principaux acteurs impliqués dans la chaine des marchés publics et des Finances ; • Cette étude s’est risquée dans l’analyse d’un processus budgétaire qu’elle ne maîtrise manifestement pas et, qui se déroule dans un environnement qui ne lui est vraisemblablement pas familier ; • Les rédacteurs ne se sont pas distingués par la rigueur dans leur travail ; • Les affirmations reprises dans ladite étude sont non fiables, incohérentes, gratuites et erronées ».

« Les affirmations graves et erronées contenues dans le rapport du CREFDL, masquent une volonté mal camouflée de porter atteinte à l’image de marque de la CENI, du gouvernement de la République et de justifier tout mouvement subversif. »

A en croire l’institution d’appui à la démocratie, « En matière de gestion budgétaire, la CENI se conforme tant sur les documents légaux et réglementaires susmentionnés que sur la Loi sur les finances publiques, ainsi que sur les décrets et circulaires pertinents élaborés par les ministères des Finances et du Budget. Certaines analyses de cette étude ne sauraient être expliquées seulement par la méconnaissance des Lois, des procédures réglementaires du gouvernement ou encore, le déficit de connaissance dans la mise en oeuvre des opérations électorales. Les affirmations contenues dans ce rapport ont révélé un manque de maîtrise du processus d’exécution de la dépense en finances publiques. Les affirmations graves et erronées contenues dans le rapport du CREFDL, masquent une volonté mal camouflée de porter atteinte à l’image de marque de la CENI, du gouvernement de la République et de justifier tout mouvement subversif. Sinon, comment justifier, la comparaison des dépenses des deux cycles électoraux sans intégrer l’aspect COVID, de guerre en Ukraine, et de l’inflation sur le coût des opérations ? Contre toute attente, la CENI vient d’organiser les élections générales inclusives, transparentes, apaisées et crédibles, en respectant son calendrier. La faiblesse des analyses qui sous-tendent l’élaboration de ce rapport fait une lumière sur les partisans de la mise en oeuvre d’un schéma apocalyptique au cas où la date du 20 décembre 2023 ne serait tenue".

Une question est de savoir sur les vraies motivations de ce rapport au moment où règne la paix sociale à la suite de la publication des résultats de la Présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante, s'interroge encore la CENI dans sa réplique. 

Bienvenu Ipan

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