Le prix du carburant a, encore une fois, grimpé depuis le week-end dernier dans la ville de Bandundu (Kwilu). Un bidon de 25 litres d'essence est passé de 75.000 FC à 85. 000 FC et un litre de 2500 FC à 3500 FC.
Selon les petits vendeurs de carburant communément appelés "KADHAFI", cette hausse est due à la rupture du stock au niveau des services des entreprises pétrolières congolaises.
" Les revendeurs haussent le prix parce que les SEP Congo n'a plus de carburant. On achetait un bidon à 75000 Fc mais ça se vend maintenant à 85000 Fc, raison pour laquelle un litre est aussi passé de 2500 Fc à 35000 Fc. Pour que le prix baisse, il faut que SEP Congo soit ravitaillé. Mais la RN17 aussi n'est pas en bon état. Ainsi le service se ravitaille par la voie maritime. Le bateau met 4 à 5 jours pour arriver à Bandundu. Si la route était en bon état, ça serait facile comme dans d'autres provinces", a déclaré un des vendeurs.
La flambée du prix du carburant a causé la hausse du prix des transports en commun. Il a doublé voire triplé. Le transport est passé de 500 FC à 1000 Fc pour le centre-ville et de 1000 FC à 1500 Fc pour les périphéries dans la ville de Bandundu. Ce qui constitue une charge de plus pour les parents qui doivent envoyer les enfants à l'école tous les jours.
" Nous qui avons cinq enfants à envoyer à l'école, le jour parfois, on doit débourser 5000 FC pour le transport. Mais depuis la hausse du prix du carburant, nous sommes en train de souffrir sérieusement. On est déjà à 4 jours, il faut débourser de vendredi à aujourd'hui, pratiquement 40.000 Fc", a indiqué un parent d'élèves.
Sur place à Bandundu, des appels à une fixation concertée de prix se multiplient pour la revue à la baisse du prix du carburant.
Jonathan Mesa, à Bandundu