Congo Hold-up est un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans. Plusieurs médias dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L'Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire ont participé à ces investigations. Il s’agit de la plus importante fuite des données venant du continent africain, selon Henri Thulliez, directeur de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Au total, 3,5 millions de documents ont été analysés. Les proches de Joseph Kabila et d’autres dignitaires de l’ancien régime et d’autres qui sont encore aux affaires sont cités dans des détournements, selon ces médias, d’environ plusieurs centaines de millions de dollars.
RFI donne quelques exemples.
Près de 140 millions de dollars auraient été décaissés entre 2013 et 2018 au profit des proches de l’ancien président. Des comptes du cercle de Joseph Kabila auraient aussi bénéficié des crédits de plus 100 millions USD. Problème: l’origine de ces fonds n’a pas été déterminée. Le média évoque aussi des dépôts en liquide d’environ 40 millions USD.
Ces médias pointent du doigt les faiblesses du système bancaire congolais avec, selon les enquêteurs, ce qu’on peut appeler des complicités internes à la BCC avec des soupçons de blanchiments d’argent, des transferts vers des sociétés écrans qui seraient basées dans des paradis fiscaux et d’autres flux opaques.