RDC: mieux organiser les services consulaires pour mieux capter les investissements des congolais de l’étranger   

passeport de la RDC
PAR Deskeco - 25 oct 2021 11:39, Dans Actualités

Aux États-Unis, Atlanta est passé de la ville la plus peuplée de l’Etat de Géorgie à un métropole imposant du pays et une agglomération-référence mondiale. Parmi les plus importants en nombre de vols et en nombre de passagers dans le monde, l'aéroport international Hartsfield-Jackson d'Atlanta est un véritable hub. La température moyenne annuelle à Atlanta est de 17,0 °C. C’est ici que beaucoup de Congolais immigrés aux USA ont choisi de s’installer. 

« Nous avons deux groupes. Certains sont arrivés, il n’y a pas longtemps. C’est particulièrement les réfugiés. Ils s’intègrent. Nous avons environ 7000 congolais ici. 55% environ de cette communauté est composé des réfugiés. C’est une population qui augmente. Durant les dix dernières années, on a vu ce nombre croître. Le quota était à 15 000 réfugiés par an et Joe Biden a haussé ce quota à 125 000. Le Congo est N°1 sur cette liste. Nous recevons toutes les semaines des coups de fil, mais il n’ y a pas que des réfugiés. Il y a également ceux qui arrivent ici grâce à DV Lottery. Il y a des étudiants et des travailleurs », explique à ACTUALITE.CD Masuma Dede Ntumba, président de COCOMATL (Congolese Community of Atlanta). 

La mission de cette organisation est de faciliter l'intégration des personnes d'origine congolaise dans la société américaine tout en leur fournissant le soutien et les ressources dont elles ont besoin pour s'épanouir. Ceux qui sont à Atlanta depuis longtemps investissent même aux Etats-Unis et gardent un œil sur ce qui se passe en RDC. En plus des initiatives comme COCOMATL, il faut une prise en charge de la question par l’Etat congolais.

« L’intégration, c’est le plus grand challenge. Certains sont venus ici en fuyant les zones des conflits. Il faut un ministère de la diaspora. On n’a jamais eu cette opportunité de partager nos opinions pour l’avancement du pays. Il y a avait certes le vice-ministère chargé des congolais de l’étranger. Peut-être qu’il s’occupait de ceux qui sont en Europe, ici aux USA, non. Nous mettons des structures ensemble pour montrer ce que nous sommes capables de faire », ajoute Masuma Dede Ntumba. 

En plus du déploiement du guichet unique de création d’entreprise, des efforts de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANAPI), les congolais d’Atlanta attendent un peu plus des autorités congolaises: « Nous devons avoir la facilité d’investir chez nous. On ne peut aller à Kinshasa attendre un mois pour avoir un permis d’exploitation dans le secteur minier par exemple. Il faut compter aussi les frais de séjour et ensuite on vous dira qu’il faut revenir encore quelques mois ». 

Masuma Dede Ntumba attend aussi un geste plus important du ministre des affaires étrangères particulièrement pour les congolais des USA.

« Nous avons aidé nos compatriotes à avoir des passeports congolais ici grâce à l’arrivée du 1er conseiller d’ambassade. Il y a une ambassade à Washington, un consulat à New York. On peut aussi avoir d’autres chancelleries à Dallas, à Atlanta, à Charlotte ou en Californie. Cela permettra au gouvernement congolais d’améliorer son rapport avec la diaspora congolaise en Amérique. On veut également être écouté. On peut se mettre ensemble pour contribuer ».

A Atlanta, des initiatives se développent pour montrer la bonne foi des congolais de la diaspora. C’est le cas de la Conférence Congo Global Connections qui s’est tenue la semaine dernière. C’est un évènement de partage d’informations et d’opportunités d'affaires. Il réunit des décideurs, des investisseurs et entrepreneurs internationaux, responsables et dirigeants congolais.  

« Nous avons mis ensemble les investisseurs et les dirigeants congolais. La diaspora a beaucoup d’argent. Nous avons cependant des problèmes administratifs pour rapatrier cet argent en termes d’investissement. C’est là-où Congo Global Connections intervient. Ces apporteurs des investissements disent qu’ils sont disposés à donner. Ils veulent aussi que des MOI soient signés pour démontrer l’intérêt. Il faut un travail d’accompagnement », a expliqué à ACTUALITE.CD Franck Yata qui est à la tête de Congo Global Connections.

Magalie Kabale

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