La Coalition Nationale de l’Education Pour Tous « CONEPT RDC » salue l’ouverture, dès ce lundi 25 octobre 2021, de la Commission paritaire Gouvernement – Banc syndical de l’EPST pour dénouer la crise qui a élu domicile dans ce sous-secteur suite à la grève déclenchée par les Enseignants en vue d’obtenir satisfaction à leurs revendications légitimes.
Cette ONG appelle de ce fait toutes les parties aux négociations à « décréter une trêve en vue de créer un climat apaisé pour le bon déroulement de ces négociations d’une part et, d’autre part, libérer la voix des enfants qui crient et demande à exercer leur droit à l’éducation ».
« La CONEPT RDC appelle de ce fait la partie Gouvernementale et le Banc syndical à un dialogue francs pour réhabiliter le pouvoir d’achat de l’enseignant, cette pièce maitresse dans l’exercice du droit à l’éducation. Toutefois, la CONEPT RDC rappelle qu’il n’appartient pas à la Commission paritaire Gouvernement-Banc syndical de redéfinir le champ d'action de la gratuité de l’éducation de base, la loi-cadre l'a déjà défini. La Commission paritaire Gouvernement-Banc syndical n'est donc pas qualifiée pour cette matière qui dépasse les compétences de cet espace de dialogue », note le communiqué de La CONEPT RDC.
Toutefois, cette organisation prévient qu’elle n'accompagnera pas « une révision apparentée à la rébellion et à une marche arrière du point de vue de la mise en œuvre de l'Objectif de Développement Durable 4 et aux engagements du pays qui protègent l’accès à l’éducation de tous les enfants y compris les vulnérables ».
Pour autant, La CONEPT RDC invite tous les partenaires éducatifs à se mettre d'accord pour évaluer sans complaisance dans un autre cadre plus élargi "la mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base » et de l'ensemble du système qui perd en qualité" en témoigne les résultats des Apprentissages.
Ce Cadre élargi, selon cette association, devrait également s’appesantir sur le financement de l'éducation et accélérer les alternatifs qui doivent être écologiques du point de vue du droit à l'éducation c'est-à-dire, ne pas exposer à la longue les enfants à l’exclusion du circuit de l'éducation. Pour ce faire, la CONEPT RDC invite le Gouvernement à explorer les voies suivantes : (i) Financement alternatifs à travers les quotités sur les redevances minières, les télécommunications, etc. (ii) Réforme du Fond de Promotion de l'Education Nationale .Pour ce faire le premier ministre devrait signer et rendre public le décret y afférent ; (iii) l’augmentation des budgets provinciaux alloués à l'éducation et leur maintien au-delà du seuil de 20% des budgets provinciaux pour compléter le financement par le Gouvernement central. Ces trois axes sont susceptibles d'être accompagnés par les forces sociales.
DESKECO