Les investigations faites par DESKECO.COM révèlent que 34 personnalités, des membres des institutions et des personnalités, tant sous le régime Joseph Kabila que celui de Félix Tshisekedi, ont bénéficié de la fameuse carte de crédit approvisionnée par l’argent de l’Etat.
Entre 2008 et mai 2021, plus de 3 millions USD, l’argent du trésor public, a alimenté ces cartes. Des ministres des Affaires étrangères, des ministres de la Coopération, des ministres des Finances, des ambassadeurs itinérants, des présidents de deux chambres du Parlement, des généraux ou encore des dignitaires du régime sous Joseph Kabila, ont bénéficié de ces cartes des crédits, selon un document officiel de la Banque centrale du Congo transmis au ministre des Finances en circulation sur les réseaux sociaux que DESKECO.COM a consulté.
Cependant, toutes ces cartes sont à ce jour bloquées par la Banque centrale du Congo comme l’avait demandé le ministre des Finances dans sa lettre du 31 mai 2021.
Ce même document révèle que ces cartes des crédits n’étaient pas alimentées directement par le compte général du Trésor.
« Ces cartes ne sont pas liées au Compte générale du Trésor. Ça ne saurait être le cas. En effet, selon le schéma classique établi à cet effet, les cartes de crédit sont émises par le correspondant local et adossées au compte Monnaie étrangère de la banque émettrice. C’est à la réception des avis de débits, à la suite de leur utilisation, que la Banque centrale du Congo répercute au Compte général du Trésor, le montant ad hoc et ce, à due concurrence », note la BCC dans u courrier du 11 juin 2021 adressée au ministre des Finances.
De Matata Ponyo à Sele Yalaghuli en passant par Aubin Minaku, le générale François Olenga, She Okitundu, Marie Tumba Nzenza, tous ont bénéficié de ces cartes des crédits pour leur déplacement à l’étranger.
Il sied de préciser que deux ministres de l’actuel gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation en ont aussi bénéficié. C’est le cas de Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères, et de Guillaume Mandjolo, ministre de la Coopération.
Pour l’Inspection générale des Finances (IGF) qui avait dénoncé cette pratique, cela n’est pas conforme à la Loi des finances publiques (LOFIP).
DESKECO