RDC : l’ODEP exhorte Sama Lukonde à renforcer tous les mécanismes de contrôle étatiques pour mieux mobiliser les recettes

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PAR Deskeco - 16 fév 2021 14:42, Dans Actualités

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, nouvellement nommé par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, devra faire face à plusieurs défis notamment dans le secteur de lutte contre la corruption au pays. L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) l’exhorte à renforcer tous les mécanismes de contrôle étatiques afin de réussir le combat contre la corruption.

De ce fait, l’ODEP appelle le Premier ministre Sama Lukonde à redynamiser la Cour des comptes pour mieux combattre la corruption.

« En matière de lutte contre la corruption, l’actuel premier ministre fait face aux défis de la transparence, de redevabilité et de la participation citoyenne. Nous voulons voir le premier ministre et le président de la République relever ces défis. La transparence exige la promotion des contrôles. La lutte contre la corruption, elle ne peut réussir que lorsque les contrôles sont effectifs. C’est-à-dire que la Cour des comptes doit être réhabilitée, la loi organique sur cette Cour des comptes doit être mise en œuvre. Il faut nécessairement doter des moyens à cette Cour. Les magistrats de cette Cour doivent prêter serment pour commencer à travailler », exhorte Florimond Muteba, PCA de l’ODEP.

Cette ONG estime aussi qu’il est important pour l’actuel Premier ministre de renforcer les contrôles administratifs, parlementaires et tant d’autres, pour une bonne mobilisation des recettes.

« Deuxièmement, tous les autres contrôles, notamment le contrôle administratif, le contrôle parlementaire, etc., doivent être renforcés. Il faut se donner les moyens de la lutte contre la corruption et de coulages des recettes pour permettre aux pays de mobiliser beaucoup des moyens par rapport à la pandémie et aux problèmes de développement auxquels nous faisons face », ajoute Florimond Muteba.

Le premier ministre Sama Lukonde, ancien DG de la Gécamines, a affirmé dans son allocution de lundi 15 février, qu’il va instaurer « les pratiques de bonne gouvernance et de lutte contre les antivaleurs ».

Rappelons que la République Démocratique du Congo occupe la 170ème place sur 180 dans le classement de Transparency international 2020, publié au mois de janvier 2021, sur l’indice de perception de la corruption. La RDC a régressé de deux rangs par rapport au classement de 2019 où elle était classée à la 168ème place.

Ce rapport permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des réformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance.

Ce qui revient à dire que la corruption semble encore avoir de beaux jours en RDC.

Le classement de Transparency International révèle que la corruption persistante mine les systèmes de soins de santé et contribue au recul démocratique au milieu de la pandémie COVID-19.

Jordan MAYENIKINI

 

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