RDC : Félix Tshisekedi a carte blanche pour nommer le Premier ministre de son choix

Félix
PAR Deskeco - 30 jan 2021 09:36, Dans Actualités

Après la démission du FCC Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le président de la République, Félix Tshisekedi, a désormais les mains libres pour nommer le Premier ministre qui devra l’aider à mettre en œuvre sa vision pour les 3 années restantes de son quinquennat. Au moins, il ne devrait plus y avoir d’excuses, encore moins de prétextes, quant aux résultats de la gouvernance qui sera pilotée par l’Union sacrée de la nation que lui-même a créée.

L’épisode malheureux de la coalition FCC-CACH est en train d’être tourné de la belle des manières. L’ancien Bureau de l’Assemblée nationale dirigé par Jeannine Mabunda, choix personnel de Joseph Kabila, a été défenestré par la nouvelle majorité acquise par l’Union sacrée de la nation lancée début décembre par le président de la République, Félix Tshisekedi.

Le gouvernement de la coalition FCC-CACH dirigé par Sylvestre Ilunga Ilunkamba, encore un choix personnel de l’autorité morale du FCC, a été déchu, contraignant le Premier ministre à déposer sa démission après une résistance somme toute inutile.

Dans ce contexte, le vote du Bureau définitif prévu le 3 février prochain ne sera qu’une formalité. Les candidats de l’Union sacrée devront s’accaparer du Bureau de l’Assemblée national selon une répartition déjà déterminée par l’Informateur, le sénateur Bahati Lukwebo, qui a, d’ores et déjà dégagé une majorité acquise de 391 députés nationaux.

Et donc, Félix Tshisekedi a carte blanche pour désigner et nommer un Premier ministre de son choix, comme il le voulait dans sa quête de dégager une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale devant l’aider à mettre en œuvre sa vision de « Le peuple d’abord » qui était, selon lui, court-circuiter par les partenaires du FCC.

Dès lors que le chef de l’Etat a une majorité confortable à la Chambre basse du Parlement et qu’il va nommer un Premier ministre de son choix, il est exclu toute excuse et tout prétexte pour le reste de son mandat. Alors que les résultats de deux ans de gouvernance du pays sont médiocres, Félix Tshisekedi et son Union sacrée ont l’obligation de succès pour les trois années restantes.

Le FCC ayant accepté de faire une opposition Républicaine, cela sous-entend que le pouvoir en place a toutes les manœuvres pour diriger le pays selon son programme de société avec obligation des résultats. Sinon, la sanction risque d’être sans appel lors des élections de 2023.

Amédée Mwarabu

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