Au cours du débat général sur le Projet de loi de reddition des comptes pour l’exercice 2019, les députés ont fustigé notamment les dépassements budgétaires constatés dans le cas de la présidence de la République tant sur la rubrique Rémunérations que celui de Fonctionnement.
Le Projet de reddition des Comptes 2019 a été déclaré recevable, au cours de la plénière de mercredi après un débat général, et renvoyé à la Commission Economique et Financière pour un examen approfondi sous 7 jours.
Défendu devant les députés par le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, ce projet de loi de reddition des comptes a été l’objet de plusieurs critiques notamment certaines institutions se permettent des dépassements budgétaires au détriment des autres.
« Prenez l’exemple des frais de fonctionnement, particulièrement les institutions publiques. A la présidence de la République, il a été prévu qu’on débourse 57 milliards FC. Mais on engage 203 milliards FC. On liquide, on ordonnance et au paiement on se trouve avec 329 milliards de FC. La loi en ce moment-là perd tout son sens (…). A quoi sert le budget ? Nous devons changer. Ces dépassements constituent le détournement. On a détourné l’argent des autres rubriques budgétaires, au profit d’une seule institution », a confié le député Pasi Zapamba non content des dépassements budgétaires dans certaines institutions.
Pire cet élu fait remarquer l’insuffisance voire l’absence des pièces comptables pour justifier les dépenses publiques.
« Les chiffres qui sont présentés ne sont pas fiables. Ils ne reflètent aucune réalité. Ils ne sont pas fiables. La paie banalisée par exemple, elle représente 80% de dépenses publiques, mais vous n’avez aucun extrait de livre de caisse des comptables publics qui peut prouver que réellement l’argent que sort le comptable public arrive à destination », a fustigé Pasi Zapamba.
Le dépassement budgétaire est une "faute de gestion" qui est sanctionné par la Cour des comptes en ce qui concerne les comptables publics mais aussi par la Cour de Cassation en ce qui concerne les membres du gouvernement, selon la Loi relative aux finances publiques.
Amédée Mwarabu