Le ministre des Finances, Sélé Yalaghuli, a participé par vidéoconférence à la réunion annuelle de la délégation congolaise avec le Top management de la Banque Mondiale, ce vendredi 16 octobre.
Trois points essentiels ont été abordés au cours de cette réunion virtuelle, à savoir : la situation de différentes opérations de la Banque Mondiale en RDC ; la problématique des dépenses inéligibles, ainsi que ; la question sur l’appui budgétaire de 200 millions USD à obtenir auprès de la BM.
Dans son compte-rendu fait à la presse, Sele Yalaghuli situe le niveau du décaissement au stade actuel à 35 %. Il a également noté que cette année le Gouvernement n’a pas enregistré des dépenses inéligibles.
« Nous avons parlé de trois points essentiels. Le premier consistait à faire le tour d’horizon sur les différentes opérations de la Banque Mondiale en RDC qui s’avèrent satisfaisant. Parce que le niveau du décaissement à mi-parcours jusqu’au mois de septembre se situe au niveau de 35% contre à peine 22% l’année passée. D’ici la fin de l’année, on pourrait atteindre approximativement les 40%. Les opérations sont en train de se dérouler dans les bonnes conditions. Deuxièmement, nous avons noté qu’il y a de moins en moins les dépenses inéligibles. Il s’agit des dépenses exécutées en dehors des règles fiduciaires, de passation des marchés… Le Gouvernement a eu à faire face à ces dépenses inéligibles. Cette année, le Gouvernement n’a enregistré aucune dépense inéligible ».
Le ministre Sele Yalaghuli informe aussi que le Gouvernement est en cours de préparation d’un appui budgétaire de 200 millions USD américains avec la BM.
« Et enfin, le troisième point, c’est l’appui budgétaire qui est en cours de préparation. La RDC est en cours de préparation d’un appui budgétaire de 200 millions USD américains avec la BM. Il y a un certain nombre des conditions suspensives sur lesquelles nous avons promis d’apporter des réponses précises à la BM pour accélérer la préparation de l’appui budgétaire de manière à l’avoir au plus tard au mois de décembre de cette année », a-t-il dit.
La Rd Congo, qui fait face aux chocs de la crise sanitaire sur son économie et ses finances, a vu ses recettes publiques se fondre comme neige au soleil alors que les dépenses liées à la riposte au coronavirus et à l’atténuation de son impact sur les activités socio-économiques augmentaient. Cette situation oblige le Gouvernement à anticiper sur les difficultés de trésorerie qui se profilent.
D’où, l’attitude prévoyante du chef du Gouvernement de pouvoir recourir à un mécanisme de financement auquel son pays est censé jouir pleinement de ce droit en tant que membre des institutions de Bretton Woods.
Jordan MAYENIKINI