Le Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI) octroie une enveloppe de 10 millions USD en appui aux efforts du gouvernement dans l'optique de l'appuyer dans le cadre de sa stratégie de soutien des entreprises pour atténuer les effets de la COVID-19.
Dans un communiqué officiel rendu public le jeudi 21 mai 2020, le FPI apporte des précisions sur les conditions d’éligibilité à ces crédits.
Le FPI précise que la priorité sera accordée au financement des projets ayant trait à l’agriculture, pêche et élevage ; à l’agro-industrie ; à l’industrie pharmaceutique et chimique ; à l’appui et maintenance.
Pour être éligible, soutient le FPI, il faut que le projet émane d’une personne morale légalement reconnue en RDC et œuvrant dans l’un des cinq secteurs retenus ci-haut depuis au moins trois ans.
En outre, le porteur du projet doit être une entreprise utilisant les matières premières locales et évoluant dans la production des produits de première nécessité ou de consommation courante. Il devra également être une entreprise disposant des capacités techniques et financières avérées pour mener à bien toute opération de production, d’approvisionnement et de transformation des produits.
Le plafond de fonds est fixé à 500 000 USD, sauf dérogation de la Direction générale du FPI ou de son Conseil d’administration.
Concernant la garantie, le Fonds évoque la couverture du prêt par les hypothèques dont la valeur d’expertise est supérieure ou égale à 150% du montant sollicité. A défaut, présentation des traites avalisées par une banque.
« En cas de non remboursement d’une seule échéance à la période indiquée, tous les avantages liés au présent financement tomberont caduques. Le FPI se réserve le droit d’appliquer les conditions habituelles de financement », précise le communiqué.
L’enveloppe Covid-19 financera les prêts à court terme destinés au financement des besoins en fonds de roulement (30 mois minimum y compris le délai de grâce), plus adaptés à l’urgence de la situation.
Quant au taux d’intérêt, les prêts sont consentis à taux d’intérêt de 0% pour les projets des filières agroalimentaires, médico-pharmaceutiques et chimiques. Les taux de commission d’études et de supervision, eux, sont réduits à 1% au lieu de 2%.
Pour rappel, Julien Paluku, ministre de l'Industrie avait pris langue récemment avec le comité de l’administration du Fond de promotion de l’industrie (FPI), dans l'optique d'étudier les modalités d'accompagner les entreprises affectées par la crise causée par le pandémie de Coronavirus. L'objectif poursuivi était d'éviter à ce que cette situation n'affecte davantage l’économie nationale.
Jordan Mayenikini