Les syndicats représentatifs de la Générale des Carrières et des Mines ont adressé un mémorandum, au président de la République, Félix Tshisekedi, pour demander son "appui aux stratégies actuelles des dirigeants de la Gécamines" dans la relance de cette société minière du Katanga.
"Nous sollicitons de votre excellence ce qui suit: De ne pas prêter attention aux prophètes de malheur qui tiennent à tout prix à l'échec des dirigeants en place ; Votre appui aux stratégies actuelles des dirigeants de la Gécamines car sa relance donne la fierté au peuple Congolais ; Votre accompagnement dans la révision des contrats ; D'éviter une politisation de notre société pendant cette période où l'espoir renaît ", note le mémorandum daté du 14 novembre 2019 et initié par les" syndicats représentatifs à la Gécamines et au Bureau syndical permanent".
Cette action syndicale fait suite au dernier rapport de l'ingénieur civil Raphaël Ngoy Mushila, déposé en octobre dernier à la Primature, indexant nommément le Président du Conseil d'administration, Albert Yuma, et le Directeur général de la Gécamines, Jacques Kamenga, dans leur gestion de cette entreprise publique depuis fin 2010 où ils ont été placés à ces postes. La Gécamines, dans un courrier daté du 8 novembre, s'est adressé aussi au chef du gouvernement, qualifiant de "tronquées" les critiques de Raphaël Ngoy Mushila.
C'est dans ce contexte que ce mémorandum est adressé au président de la République. Pour ces représentations syndicales, l'élan de la production actuelle de la Gécamines mérite "une attention particulière" du Chef de l'État.
"A ce jour, avec le plan de transformation mis en place par la Gécamines, les équilibres fondamentaux de la société sont retrouvés car les indicateurs de gestion le témoignent. Outre cette transformation, la Gécamines a décidé de ne conclure à l'avenir que les partenariats gagnants-gagnants basés, selon le cas, sur le principe Construction Exploitation Transfert (BOT)", écrivent ces syndicalistes.
En effet, la direction actuelle est engagée dans un processus de récupération de tous les biens appartenant à la Gécamines et à renégocier certains contrats miniers où il y avait une sous estimation de ses parts. Et, les syndicats représentatifs de la société appuient cette démarche, car disent-ils, elle porte déjà des fruits.
La Gécamines a récupéré la société STL et sa mise en exploitation assurera une production de 4000 tonnes de cobalt l'an. De même, à travers un contrat BOT avec des Chinois, l'usine de Daziwa va produire 8 000 tonnes de cuivre l'an à partir de janvier 2020.
Bien plus, notent ces syndicats, l'agent Gécamines est "fier aujourd'hui d'appartenir à cette société car le social est redevenu une priorité" pour les actuels dirigeants.
Présentement, la Gécamines revendique un patrimoine minier certifié de 9,1 millions de tonnes de cuivre et 900 000 tonnes de cobalt, selon la haute direction de l'entreprise.
Parmi les syndicats signataires de ce mémorandum, il y a UNTC, OTUC, SCT, UPS, FTS, BSP, CSC, CDT, NCT, l'INTERSYNDICALE.
Amédée MK