RDC :Les quatre vérités sur les rejets issus du traitement du cuivre et du cobalt de la Gécamines

Minerai
PAR Deskeco - 15 nov 2019 11:42, Dans Actualités

L'ingénieur civil Raphaël Ngoy Mushila a allégué dans son rapport intitulé "La Gécamines Yuma :Un nain minier et une sangsue nationale" que la Gécamines a perdu jusqu'à 4 milliards USD à la suite des rejets découlant du traitement du cuivre et du cobalt par une technologie peu performante. 

Dans sa réplique, la Gécamines argue que le chiffre de 4 milliards USD est biaisé parce que l'auteur donne au rejet une valeur nette de 100% "alors que les rejets doivent encore être traités pour en récupérer le métal et que les rendements de récupération sont de l'ordre de 80 à 90% pour le cuivre et de 40% pour le cobalt suivant le type de produit fini en sel de cobalt ou en métal fin".

A en croire la Gécamines, Raphaël Ngoy Mushila a, non seulement, considéré la valeur nette de 100% des rejets, mais aussi il a pris en compte, sans le dire, le cours de 2018, soit 81000 USD la tonne de cobalt contre 38 000 USD actuellement.

Pour autant, la Gécamines considère pour une production de 288 590 tonnes en alimentation, elle a produit effectivement 103 50 tonnes de minerais de cuivre et 185 113 tonnes de rejets, entre 2011 et 2018. Avec un taux de récupération de 85%, le traitement de ces rejets peut généré, au cours de 6000 USD la tonne, 944 076 300 USD. 

Pour le cobalt, avec 33 618 tonnes en alimentation, la Gécamines a produit 2 908 tonnes de minerais et 30 710 tonnes de rejets, pendant la période allant de 2011 à 2018. Le traitement de ces rejets avec un taux de récupération de 65% peut généré, au cours de 30 000 USD la tonne, 493 044 233,5 USD. 

Dès lors, la Gécamines donne ses quatre vérités suivant sur les rejets issus de son exploitation:

Primo. Depuis les activités de la Gécamines en 1911, tous les modes de production ont toujours généré des minerais et des rejets de Concentrateur.

Secundo. Les rejets liquides sont certes perdus mais les rejets solides sont stockés depuis 1911, y compris ceux de l'époque Yuma et Kamenga. 

Tierso. Les rejets solides ne sont pas de perte sèche. Certains sont déjà été retraités via la lixiviation en tas, notamment à Kafumbwa, et vendus.

Quarto. Pour les rejets liquides, un chantier complaisance a été engagée avec une société de consultance internationale pour que la Gécamines puisse remplir toutes les normes imposées par les standards de l'industrie en matière de RSE.

Amédée MK 

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