La République démocratique du Congo a célébré pendant trois la Journée internationale de l’épargne. La Banque centrale du Congo (BCC) appuyée par les acteurs du secteur financier de la RDC a organisée, du 29 au 31 octobre dans la salle de spectacles du Collège Boboto, la 9ème édition de la Journée internationale de l’épargne en RDC sous le thème « Promouvoir l’inclusion financière et l’entrepreneuriat des jeunes femmes ».
A la clôture des festivités de la journée internationale de l’épargne, le gouverneur de la Banque centrale, Déogratias Mutombo, a salué les efforts entrepris par le gouvernement pour promouvoir l’inclusion financière en RDC. Cependant, au regard des défis qui se posent encore, le patron de la BCC a appelé le gouvernement à valider le Programme national d’éducation financière qui attend sa validation en conseil des ministres depuis 2018.
« Il importe de formuler quelques recommandations : au gouvernement de la République, d’accélérer la validation du Programme national d'Éducation financière, afin d’impliquer davantage les partenaires au développement dans le processus d’inclusion financière ; d’accélérer les mesures de diversification économique pour accroître la résilience du pays face aux chocs exogènes et garantir la stabilité du cadre macroéconomique ; de créer un cadre propice à l’amélioration du climat des affaires de nature à encourager l’investissement national ; d’accélérer la mise en œuvre des réformes fiscales ; d’élargir le champs d’acceptation de la monnaie électronique pour notamment une meilleure traçabilité et une mobilisation des recettes de l’Etat et ; de mettre en place une identification unique pour sécuriser les opérations financières, voire celles digitales », a dit Déogratias Mutombo, faisant les recommandations au gouvernement en vue d'accroître le taux d’accès aux services financiers en RDC.
En effet, le taux d’inclusion financière reste faible en RDC, se situant autour de 15%, selon la Banque centrale du Congo. La banque centrale a également recommandé aux institutions financières « d’étendre leur réseau d’agence notamment à travers les agents bancaires afin de faciliter à toute la population l’accès aux services financiers ; de proposer des services financiers attractifs et accessibles à tous ; de veiller au respect des normes prudentielles de gestion ; de veiller à la sécurisation des opérations et au respect des dispositions anti blanchiment des capitaux ».
Dans le cadre de la sensibilisation de la jeunesse congolaise à la culture financière, cinq panels ont été organisés, les 29 et 30 octobre, en faveur des jeunes des universités et instituts supérieurs de Kinshasa sur les thématiques suivantes : l’inclusion financière des jeunes ; Etats de lieux et contraintes ; La digitalisation pour accélérer l’inclusion financière des jeunes ; l’éducation financière ; Programme national d’éducation financière, PNEF, et activités menées par les institutions financières ; votre épargne, première source de financement de votre entreprise ; Comment élaborer un budget et dégager une épargne.
Des discussions de ces panels, il en est ressorti entre autres enseignements que les jeunes et les femmes sont les deux catégories les moins incluses aussi bien en RDC que dans le reste du monde. Aussi, a-t-il été noté que l’accès aux services financiers facilite le quotidien et aide toute personne bénéficiaire à financer ses activités et à faire face aux imprévus.
En vue de promouvoir l’inclusion financière en RDC, la Banque Centrale du Congo s’est engagée, avec l’appui de la Coopération technique allemande (GIZ), à élaborer un Programme National de l'Éducation Financière qui constitue un des piliers de la Stratégie Nationale de l’Inclusion Financière.
Pour rappel, l’éducation financière est un processus par lequel les bénéficiaires actuels et/ou potentiels des services financiers améliorent leurs connaissances, compétences, compréhension et confiance nécessaire pour gérer leurs finances personnels avec comme objectif d’améliorer leur capacité financière.
Amédée Mwarabu