La ville de Kinshasa ne parvient pas à canaliser les recettes provenant de la taxe de statistique d’embarquement dans les avions, appelée « Taxe Kimbuta » à l’aéroport internationale de Ndjili. Entre 2017 à juin 2019, la capitale de la RDC a mobilisé 1,409 million USD soit une moyenne de 469 mille USD. Alors que les prévisions annuelles avoisinent les 3 millions USD chaque année.
Selon les services du ministère provincial de transport, cette taxe est payée autour de 5 USD par passager pour le réseau domestique et local. « La faible perception de cette taxe est liée à la fluidité des passagers. Nous ne nous focalisons que sur 35.000 passagers par mois soit 420.000 l’année », nous renseigne une source de la division provinciale de transport.
En considérant les statistiques de 420.000 passagers l’année, la ville de Kinshasa de Kinshasa doit percevoir 2,100 millions USD par an, contre une moyenne de 469 mille USD mobilisés actuellement.
Opacité dans la perception des recettes
Au niveau de la division provinciale de finances, on dénonce l’absence de partage d’information avec les Banques, notamment Rawbank et FBNBank chargées de percevoir la taxe au niveau des aéroports de la ville de Kinshasa (Ndolo et Nd’jili). « Nous ne recevons pas les relevés bancaires afin de retracer l’historique des statistiques de paiement de la taxe d’embarquement dans les avions par jour et par mois », s’inquiète un agent de la division provinciale de finance de la ville de Kinshasa.
Sur une prévision d’environ 3 millions USD en 2018, la ville n’a mobilisé que 418 mille USD soit 0,00013%. La même situation se répète en 2019, où sur les prévisions de 2,719 millions USD, en juin la ville n’a perçu que 419 mille USD. Même si les projections de 2020 ont été revu à la baisse à 2,262 millions USD, il est peu probable qu’on le mobilise, s’inquiète un conseiller du Ministre provincial du budget. Nous devons étudier en profondeur les causes profondes de cette situation pour améliorer les recettes de la ville de Kinshasa, a-t-il ajouté.
VM Goffman