Gécamines : la “paix sociale” règne dans l'entreprise, selon l’intersyndicale

PAR Deskeco - 19 fév 2019 22:58, Dans Actualités

Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 19 février à l’Hôtel Rotana à Kinshasa, l’Intersyndicale de la Gécamines  a rejeté le mémorandum adressé le weekend dernier au président de la République, Félix Tshisekedi, par certains agents de cette entreprise. Pour l’intersyndicale,  « la paix sociale » règne depuis trois ans à la Gécamines grâce, selon eux, à l’actuelle équipe dirigeante et au Conseil d’administration. Le président de l’intersyndicale et Secrétaire général du Syndicat CGTC, Mechak  Kasongo Mwabwisha, et 6 responsables des syndicats de la Gécamines (Photo), ont unanimement soutenu que « tous les arriérées de salaires de 45 mois ont déjà été payés sans oublier le paiement progressif de décompte final aux veuves et orphelins ».

DESKECO.COM publie ici l’intégralité de leur mise au point lue devant la presse ce mardi 19 février à Kinshasa.

Mise au point de l’intersyndicale de la Gécamines

Mesdames et Messieurs de Presse,

Nous salariés Gécamines sommes étonnés de constater cet acharnement intentionnel sur la Gécamines où règne la paix sociale depuis bien 3 ans autour d’un tract malhonnêtement et prétendument imputé aux agents Gécamines.

Nous ne souhaitons pas dans le contexte actuel d’intenses spéculations politiques, liées notamment à notre Président du Conseil d’Administration, que certains prennent en otage la GECAMINES pour leurs intérêts particuliers.

Aussi, nous félicitons la presse locale de ne pas s’être laissé prendre au piège des réseaux sociaux et d’avoir fait preuve de retenue dans cette bataille qui nous dépasse, nous les Travailleurs.

Vous jouez un rôle de régulateur.

De 1990 à 2010, la Gécamines était dirigée par des ingénieurs et nous savons comment cette entreprise fonctionnait à cette époque-là. Mal.

En 2010, face à cette situation jugée catastrophique, la Banque Mondiale avait demandé au gouvernement Congolais de mettre une croix sur l’existence de la Gécamines car n’étant plus en mesure de fonctionner, contrairement à ce qui est indiqué dans ce tract anonyme qui voudrait faire croire que tout allait pour le mieux à cette époque et que surtout il n’aurait rien fallu changer.

Le Chef de l’Etat sortant avait pris une autre décision, celle de confier la Société à un Nouveau Conseil d’Administration pour engager son redressement et en refaire un fleuron congolais, dont les Travailleurs bénéficieront.

La nouvelle équipe a hérité une situation catastrophique, des usines d’un autre âge, un personnel trop nombreux pour les capacités productives, des ressources propres insuffisantes faute de financement extérieur pour engager une réforme d’ampleur.

Les premières années, sur les conseils de ceux-là même qui semblent donner aujourd’hui des leçons sur la marche de la production à GECAMINES, il a été tenté de réhabiliter les usines et des ateliers de la GCM qui dataient au mieux des années 50, sans aucun résultat probant, mis à part l’argent englouti. On ne fait pas du neuf avec du très vieux, ça n’existe pas dans l’industrie minière.

Un cabinet conseil extérieur indépendant a donc fait un audit opérationnel de Gécamines qui a aboutit à certaines recommandations à savoir:

- Arrêt de toutes les usines qui tournaient au mépris de toute logique humaine et économique.

- Remise en état du concentrateur de KAMFUNDWA;

- Rénovation de la salle d’électrolyse à Shituru ;

- Installation du module SX pour améliorer la Qualité de nos cathodes;

- Nouvelle usine de broyage de KAMATANDA ;

- Installation d’une nouvelle usine à KINGAMYAMBO à Kolwezi;

- Démarrage à fin Novembre 2019 d’une nouvelle usine à DEZIWA en partenariat avec des Chinois à Kolwezi etc.

La Gécamines d’aujourd’hui a aussi la gestion des partenariats.

En 2010, la Société n’avait plus que 400.000T de réserves minières suite aux négociations, menées notamment par le Président du Conseil, la Société a récupéré 2.000.000T/cu à KCC, la révision des parts dans Boss Mining de 30 à 49% et a permis la récupération de la mine de DEZIWA cité ci-haut, qui permettent aujourd’hui d’envisager l’avenir avec des mines qui lui appartiennent.

Plusieurs avantages sociaux avec régularité de paiement aux agents. A date tous les arriérées de salaires de 45 mois ont déjà étaient payés sans oublier le paiement progressif de décompte final aux veuves et orphelins. Nous sommes la seule entreprise du Portefeuille de l’Etat dont les salariés ont bénéficié depuis 2015 de 42 millions de dollar pour payer les décomptes finaux de ceux qui devaient partir en retraite. Alors croyez-vous que les salariés de GECAMINES vivent dans la misère comme certains essaient de le faire croire de manière mensongère?

Vous comprendrez avec nous que la bataille de ces prétendus agents de la GECAMINES ne tourne pas autour de la GECAMINES, sinon, ils n’écriraient pas ces mensonges qui risque de nuire à toute l’entreprise, mais peut-être que cela ne les intéresse pas.

Nous connaissons tous ceux qui donnent le présent à certaines personnes pour tenter de le déstabiliser ainsi que le staff dirigeant de la Gécamines. Ce sont des aigris qui ne supportent pas le changement et la réforme engagée au sein de notre Entreprise pour lui offrir un futur viable et dont nous sommes fiers. Ils n’y parviendront pas car nous allons bientôt les dénoncer.

Ce document qui circule sans signature ne peut pas engager les travailleurs de la Gécamines. Pourquoi une telle agitation de la Presse Internationale à reprendre la parole d’anonymes dans ce contexte.

Nous sommes les Représentants des Travailleurs reconnus officiellement par la loi.

Nous pensons qu’à dater de ce jour, nous devons conjuguer nos efforts pour la relance de la Gécamines au lieu de tourner les regards vers les ennemis de la Gécamines et de la RDC.

  • Mechak  Kasongo Mwabwisha, Président de l’intersyndicale et Secrétaire général du Syndicat CGTC;  
  • René Lokosha, Président du Syndicat UPS (Union pour la paix sociale) ;
  • Jean Marie Mukalayi Hanga, Secrétaire général du Syndicat CTP (Conscience des travailleurs et paysans) ;
  • Delphin Kabila, Président du Bureau syndical permanent de la Gécamines,
  • Henry Kantenga, Vice président du Syndicat OTUC (Organisation des travailleurs unis du Congo) ;
  • Théodore Mwanza, Secrétaire confédéral du Syndicat CDT (Confédération démocratique du travail) ;
  • Ocha Djem Cléophas Gerito,  Secrétaire général du Syndicat Sytragec ( Syndicat des travailleurs de la Gécamines) ;
  • David Kabundi Kodoko,  Délégué principal du siège de Kinshasa,

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