Doing Business 2019 : l’ANAPI sensibilise sur les contre-performances de la RDC

PAR Deskeco - 11 fév 2019 11:21, Dans Actualités

Toute la semaine passée, l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) s’est donnée le travail de sensibiliser des concernés et contributeurs autour du rapport Doing Business 2019 qui vient d’être publié. Lequel indique que la République démocratique du Congo la 184ème place sur les 190 économies du monde, alors qu’elle occupait la 182ème place en 2018.

Parmi les contributeurs sensibilisés par l’ANAPI, figurent les architectes, ingénieurs civils et urbanistes. Avec ces professionnels de la construction, l’ANAPI a échangé vendredi dernier autour des contre-performances de la Rdc sur l’indicateur « permis de construire » de ce rapport Doing Business 2019.

Le directeur général de l’ANAPI, M. Antony Kinzo KAMOLE, qui a conduit les échanges,  a présenté les résultats de ce rapport sur l’indicateur « permis de construire », en insistant sur les reproches faites autour du délai de procédure et coûts  excessifs des services rendus aux investisseurs.

« Il est important qu’au moment où nous allons côter  notre pays, que nous puissions dire, ce qui existe réellement. Et nous sommes à quelques jours de cette cotation. Ce n’est pas parce que nous sommes à quelques jours de la cotation que nous parlons de ça, mais il est important que les gens sachent que le pays avance. Parce que l’environnement des affaires devrait être normalement consacré. L’environnement des affaires devra être amélioré et évolué pour faire de la Rdc, un pays qui est réellement attractif aux investisseurs », a-t-il indiqué à la presse.

Conscients des responsabilités qui sont les leurs, les architectes, ingénieurs et urbanistes ont affiché une certitude quant à l’application prochaine des réformes, tout en saluant la mise en place des ordres des ingénieurs et architectes. Un des leurs s’est montré confiant : « Quand vous voyez le taux qui est fixé maintenant pour le permis de construire, qui sera un taux applicable pour tout le monde, c’est déjà une autre avancée. Je crois que cette année dans la cotation…, il y a vraiment d’avancées, et nous sommes satisfaits ».

Après échange, l’assemblée a fait une analyse approfondie du questionnaire Doing business sur l’octroi du permis de construire. Ces séances de sensibilisation s’étendront  dans d’autres secteurs, suivant les réformes et indicateurs respectifs.

Des performances dans la création d’entreprises

La sensibilisation de l’ANAPI sur le rapport Doing Business la semaine dernière a également touché les avocats et d'autres contributeurs notamment, sur les avancées enregistrées dans l’indicateur « création d’entreprises ».

« Il est important que l’on sache quelles sont les grandes réformes qui ont été effectuées dans cet indicateur. La grosse réforme déjà c’est sur la question du montant. La réduction, aujourd’hui on est pratiquement dans les 80 dollars à 70 dollars, et même jusqu’à 30 dollars pour les personnes physiques. N’est-ce pas là une grande avancée ? Aujourd’hui, avec un seul clic au niveau du Guichet unique de création d’entreprises (GUCE), nous pouvons savoir si cette entreprise existe. La troisième chose ce qu’aujourd’hui, on peut faire le suivi de son dossier de manière électronique », à dit le DG de l'ANAPI.

Cependant, quelques faiblesses de l’indicateur « création d’entreprise » ont été relevées lors des échanges. Le Guichet unique de création d’entreprises (GUCE) a promis leurs corrections.

« Le Guichet unique aujourd’hui porte le travail de plus de dix administrations. Donc, c’est difficile parfois, de pouvoir régler les failles de certaines. Mais, nous portons, nous sommes assez mûrs, assez responsables pour nous dire que le Guichet unique prend mais nous allons placer le mot à ces administrations pour qu’ensemble, nous puissions arriver à un travail performant. D’emblée, la première administration à laquelle le GUCE compte s’attaquer c’est la Direction générale des impôts (DGI) », a confié Mme Kisolokele, directrice générale adjointe de GUCE.

Ces assises sont organisées à l’intention des concernés, surtout des avocats. « Je dois vous rassurer qu’en trois jours, j’ai vu une société créée. Et par moment, ça dépasse le délai. Ce qu’il faut compter sur la bonne foi de ceux qui travaillent pour que ce domaine soit réformé tout simplement », a dit Me Raphaël Kibuka parlant sur la durée de création des entreprises.

La création d’entreprises demeure l’indicateur sur lequel la Rdc est mieux positionnée dans le rapport Doing Business 2019.

Lepetit Baende

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