Lancien sénateur et questeur du Sénat au bureau Kengo wa Dondo, M. Jean-Floribert Mabaya Gizi Amine, sest exprimé, le jeudi 13 juin 2019, devant la presse au sujet dune note de la Banque internationale pour lAfrique au Congo (BIAC), qui étale les dépenses que le Sénat de la dernière législature naurait pas honorées auprès de la Banque commerciale du Congo (BCDC), et auprès de la BIAC.
Il rappelle que dune façon générale, conformément au Règlement intérieur du Sénat, le président exécute le budget de cette institution en qualité dordonnateur général. Cependant, concernant le bureau Kengo, tout au long du mandat législatif de 2006 à 2019, le président Léon Kengo wa Dondo a délégué cette fonction au questeur quil était.
« La gestion financière et administrative du Sénat a été assumée en toute transparence et le rapport de cette gestion a été fait régulièrement au bureau du Sénat. Il nest donc pas acceptable, de ma part, quon puisse jeter en pâture, lhonneur et la dignité de ce président (Kengo wa Dondo) pour qui jai énormément de respect et auprès de qui jai énormément appris », déclare lancien questeur du Sénat Jean-Florbert Mabaya.
Il affirme quà la fin de leur mandat (bureau Kengo) au mois de mars 2019, le Sénat navait aucune dette auprès de la Banque commerciale du Congo (BCDC). « Nous nous sommes rassurés que le dernier paiement (FSII) avait été libéré par le Gouvernement pour couvrir toutes les opérations de rémunération du dernier mois de notre prestation », affirme-t-il.
Il ajoute que le Sénat fut également accompagné dans son fonctionnement par deux autres banques, la BGFI Bank et Procrédit Banque (Equity Bank). « Aucune dette ne fut enregistrée auprès de ces deux banques à la fin de notre mandat. Nos engagements ont été parfaitement honorés », rassure-t-il.
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Sagissant de la BIAC, la banque qui a accompagné le Sénat pendant près de dix ans de partenariat avec un gestionnaire attitré pendant toutes ces années, M. Jules Okitasumbu, lancien questeur Mabaya explique deux volets importants dans les affaires que la Chambre haute du Parlement a eu à traiter avec cette institution financière privée. Notamment, les découverts bancaires et les indemnités de sortie des membres des cabinets sortant du Sénat qui sévaluent, selon lancien questeur Mabaya, à 2.680.203,45 dollars américains.
Il signale pour le premier volet que le bureau Kengo a signé conjointement avec la BIAC, un mémo dans lequel le Sénat sengageait à respecter un échéancier de remboursement. « Et, le Sénat la honoré. Les procès-verbaux quant à ce, existent », affirme Mabaya.
Lancien questeur du sénat souligne que « Lesdits impayés (capital + intérêt) dun montant total de 460.819.097,40 FC sur une ligne de crédit de 2.500.000.000 Fc ont été bel et bien payés ». Et que « Les services financiers du Sénat sont prêts à fournir les preuves de paiement ».
Quant au second volet sur les indemnités, il démontre que ce montant (2.680.203,45 Usd) représente le solde à payer par le Gouvernement dans le cadre de crédit véhicule, préfinancé par la BIAC (en lieu et place du Gouvernement). Ce, en contrepartie des indemnités de sortie des membres des cabinets du Sénat de la législature passée, indique lancien sénateur Mabaya avant de répondre aux questions des journalistes.
Lepetit Baende