À la clôture de sa mission du 30 avril au 13 mai 2025 en RDC, ayant abouti à un accord préliminaire au niveau des services sur la première revue du programme économique et financier triennal de la RDC au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), le FMI note que le conflit dans l'Est de la RDC, exacerbé par le contrôle des villes de Bukavu et de Goma par l'armée rwandaise et les rebelles de l'AFC-M23, a eu des répercussions sur les finances publiques du pays.
Cette situation a également impacté négativement la situation humanitaire et sociale, qui va de mal en pis.
« Depuis le dernier trimestre de 2024, la RDC est confrontée à une escalade du conflit armé dans sa partie est. L'intensification des hostilités a coûté la vie à des milliers de personnes et causé de graves répercussions humanitaires, sociales et économiques, en particulier dans les provinces occupées du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a indiqué Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC, à la clôture de la mission.
Parmi les répercussions, le FMI relève notamment les dépassements des dépenses publiques, liés à une forte augmentation des dépenses exceptionnelles de sécurité, des investissements publics et des transferts aux provinces et aux entités publiques, qui « n'ont été que partiellement compensés par une bonne collecte des recettes budgétaires ».
Le FMI cite également le déficit budgétaire intérieur fin 2024, qui a dépassé son plafond programmé.
Pour remédier à la situation, le FMI préconise « une efficacité renforcée des dépenses publiques, y compris par une meilleure gestion des investissements publics et un contrôle plus strict des abus au niveau de la paie ».
Bruno Nsaka