Pour le FMI, les taxes américaines sur les exportations pourraient fragiliser davantage l’économie mondiale

Logo FMI
Logo FMI
PAR Deskeco - 04 avr 2025 11:25, Dans Actualités

Dans une déclaration ce jeudi 3 avril 2025, au lendemain de l’annonce de nouvelles mesures américaines sur les exportations, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), estime que la décision de Donald Trump, le président des États-Unis, représente « un risque important pour les perspectives mondiales dans un contexte de croissance atone et pourrait fragiliser l’économie mondiale ».

« Nous appelons les États-Unis et leurs partenaires commerciaux à travailler de manière constructive pour résoudre les tensions commerciales et réduire l’incertitude », a indiqué la directrice du FMI.

Elle a par ailleurs annoncé le partage des résultats de l’analyse du FMI dans les Perspectives de l’économie mondiale, qui seront publiées à l’occasion des Réunions de printemps FMI-Banque mondiale, plus tard ce mois d’avril.

Les mesures prises par Trump visent principalement la Chine et l’Union européenne, avec des taxes très élevées : 34 % pour la Chine et 20 % pour l’UE. Selon lui, ces mesures permettront de faire prospérer l’économie américaine face au « pillage » dont les États-Unis auraient été victimes depuis plusieurs décennies.

Pour justifier cette nouvelle offensive douanière, Donald Trump a indiqué qu’il s’agissait de mesures de réciprocité, parce que la Chine et l’UE taxaient aussi très lourdement les exportations américaines, à hauteur de respectivement 67 % et 39 %.

Des allégations qualifiées de « fantaisistes » par le quotidien autrichien Der Standard, qui se demande comment la Maison Blanche a fait ses calculs, avant de conclure que cela reste « un mystère ». D’après plusieurs autres sources économiques, dont le Prix Nobel d’économie et professeur Paul Krugman, la moyenne des droits de douane appliqués en Europe sur les produits américains est en réalité estimée à 3 ou 4 %.

En RDC, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, redoute que les mesures américaines aient des répercussions sur les prix intérieurs, étant donné que le pays effectue des importations d’une valeur de plus de 3 milliards de dollars chaque année.

Un avis partagé par l’économiste et entrepreneur congolais Al Kitenge. D’après lui, comme la Chine aura des difficultés à vendre de manière compétitive ses biens aux États-Unis, elle répercutera les surcoûts engendrés sur d’autres partenaires commerciaux, dont la RDC.

Pour faire face à cette situation, il appelle le gouvernement de la RDC à promouvoir la production et la transformation locales des biens de consommation courante, notamment les produits alimentaires.

Bruno Nsaka

Articles similaires