La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, professeure Raïssa Malu Dinanga, a confirmé à la presse, le mardi 4 mars 2025, qu'aujourd'hui, la paie des enseignants se trouvant dans les zones touchées par des conflits dans la partie Est de la RDC a "déjà été libérée par le gouvernement sans aucune discrimination".
Elle précise cependant que la difficulté qui sort de son champ d'action réside dans le fait qu'actuellement, les banques, toujours fermées, doivent attendre le mot d'ordre du gouvernement pour leur ouverture. En attendant, elle a rassuré que ses collègues du Budget et des Finances y travaillent déjà pour trouver les meilleures solutions possibles et utiliser toutes les options à notre disposition.
La ministre d'État, qui répondait à la presse au cours du traditionnel rendez-vous de recevabilité organisé par le ministre de la Communication et des Médias, a déclaré que dès le début de la crise, le gouvernement et ses partenaires du secteur de l'éducation, notamment l'Unicef et Save the Children, avec le secrétariat général à l'Enseignement et l'inspection générale, avaient mis en place une cellule de crise.
"Nous sommes en train de travailler avec ces partenaires humanitaires pour pouvoir monitorer la crise et préparer le plan de réponse. La priorité pour nous avec nos partenaires est d'abord d'assurer la sécurité dans nos écoles. Nous sommes également en train de travailler sur un plan de réponse budgétisé pour voir ce qui serait pris en charge par le gouvernement et ce qui serait pris en charge par nos partenaires humanitaires.", a-t-elle martelé.
Pas de distinction entre enseignants du Nord et du Sud-Kivu et les enseignants des autres provinces
Pour ce qui est de la paie des enseignants, la ministre d'État a insisté que pour le gouvernement, les enseignants sont les mêmes partout.
« Nous ne faisons pas de distinction entre les enseignants du Nord et du Sud-Kivu et les enseignants des autres provinces. Nous traitons avec le même sérieux, avec la même détermination toute la situation », a-t-elle indiqué.
Raïssa Malu a également relevé les difficultés auxquelles le gouvernement fait face pour s’occuper des enseignants de cette contrée du pays.
« La difficulté qui sort de mon champ d'action, c'est que les banques sont toujours fermées. Mais là, il y a le travail qui est fait au niveau de mes collègues des ministères du Budget et des Finances pour trouver les meilleures solutions possibles et utiliser toutes les options à notre disposition », a-t-elle martelé.
Raïssa Malu a saisi cette opportunité pour réaffirmer la « profonde » solidarité avec les enseignants du coin. « Qu'ils sachent qu'ils sont notre préoccupation majeure plus que l'ensemble de nos services pour qu'ils puissent obtenir ce qui leur revient de droit », a-t-elle affirmé.
Selon la ministre de l’Éducation nationale, l'agression rwandaise a affecté plus de 2500 écoles dans les deux Kivu : des écoles détruites par des bombardements et certaines occupées par des populations déplacées. Elle précise aussi que certaines écoles ont été incendiées, d'autres transformées en cimetières et des bancs détruits.
« Cette situation de guerre met à mal le travail réalisé par le gouvernement depuis l’arrivée du Président Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir. Au-delà des infrastructures, l'impact le plus important concerne les élèves qui sont affectés, privés de leur scolarité alors qu'ils sont les adultes de demain. L'éducation est sacrée, car son impact est à court, moyen et long terme », a expliqué Raïssa Malu.
Bienvenu Ipan